Une peine de deux ans d'emprisonnement ferme, assortie de quatre millions d'ariary de dommages et intérêts pour chaque partie civile, soit une dizaine de personnes.
Tel est le verdict rendu par la Cour d'Appel à l'encontre de Tefiarisoa Joseph Rakotondrainy pour une affaire d'escroquerie et de corruption sur base d'abus de pouvoir. Ce dernier est le Directeur Régional de l'Education Nationale (DREN) encore en fonction. La même Cour ordonne un arrêt à exécution dans sa grosse du 2 avril dernier, une décision qui confirme le mandat d'arrêt à l'audience.
Ses complices, eux, écopent d'une peine de dix mois ferme avec des dommages et intérêts de trois millions d'ariary pour chaque victime. Dans cette affaire, ce sont des maîtres FRAM qui ont porté plainte lorsqu'on leur a promis une intégration en tant que fonctionnaire moyennant le paiement d'une somme. Une dizaine a fini par payer pour espérer un avenir meilleur.
Avec le temps, ils ont réalisé que ce n'était qu'un leurre. Ils se sont regroupés pour ester en justice. Non satisfaits du verdict en première instance, ils ont décidé d'interjeter en appel et ont fini par obtenir gain de cause. Sauf qu'hier, ils ont organisé une conférence de presse à Tsiroanomandidy pour manifester leur mécontentement sur la non-exécution de la grosse, notamment lorsque le haut fonctionnaire en question continue d'être en cavale. Ces mêmes enseignants demandent à ce que justice soit faite et qu'il n'y ait aucune interférence politique dans l'exécution d'une grosse judiciaire.
