L'exposition pluriculturelle à laquelle nous convie la galerie Alain Nadaud de l'espace d'art Sadika à Gammarth est une belle occasion d'apprécier les peintures de Véronique Engels, les poésies de deux écrivains, Colette et Mahmoud Darwich, et la danse de Cyrine Douss.
Profondeur, messages, univers oniriques : de quoi inviter le spectateur à plonger dans la richesse et la pureté de la matière, du verbe et du mouvement. Le projet est soutenu par l'ambassade de France en Tunisie et l'Institut français de Tunisie.
En quête de sensations intérieures et variées, traduisant le réel, l'environnement, ou tentant de transcrire un univers fantastique, la peinture, la poésie, la danse... L'Art, en un mot, se veut avant tout l'expression d'une liberté et une aventure singulière.
Ce sont les fruits de cette propre aventure que nous invite à partager la galerie Alain Nadaud de l'espace d'art Sadika, à travers une exposition pluriculturelle « Regarde! », reliant les peintures de Véronique Engels et les poésies de deux écrivains, Colette et Mahmoud Darwich. Véronique Engels a voulu donner le mouvement du corps dans sa scénographie et demander à l'artiste chorégraphe franco-tunisienne de danse contemporaine, Cyrinne Douss, de réaliser une pièce qui nous sera présentée, après sa résidence durant l'exposition, 11 et 12 mai à 17h00. Un catalogue est édité. Les fonds seront reversés en intégralité à l'association Amal pour les droits des enfants et de la famille.
Véronique Engels est une artiste autodidacte, elle œuvre depuis plus de 25 ans et revendique son statut par une force créatrice, laissant la liberté dans son acte pictural. "D'une tendance expressionniste colorée, elle nous emmène aux limites de l'abstraction. Une force troublante se dégage de ses oeuvres, ne laissant pas le spectateur indifférent à ce qu'il s'y passe.
Le jeu des couleurs s'apprivoise sur des notes pop art, avec des jaunes citron, des turquoises et des roses travaillés à l'extrême. D'un sujet léger, une profondeur d'âme va nous emporter là où nous ne voyons plus, là où les sentiers ont été oubliés. Le regard neuf de Véronique Engels sur la peinture est une bienveillance dont nous ne pourrions nous passer ou alors nous serions bien désarmés de ne plus en ressentir l'importance», lit-on dans le texte présentatif de l'exposition.
Une aventure artistique singulière, donc, à laquelle nous convient les commissaires de cette exposition en nous apprenant que le point de départ de cette aventure se situera au rez-de-chaussée de la galerie et qui sera dédié à Colette avec un jeu de peintures qui se parlent et dansent entre elles, alors que le premier étage sera consacré à Mahmoud Darwich, la maison du poète. La scénographie nous entraînera dans un jardin «miraculeux», celui des artistes ouverts sur notre monde et dans lequel nous pourrons déambuler.
Le visiteur pourra ensuite s'asseoir confortablement sur un canapé et se délecter des oeuvres et écouter les textes des auteurs suavement interprétés par la comédienne Zeineb Henchiri qui prête sa voix aux mots de Colette et de Darwich.
Petits et grands formats se répondent, dans des scènes étudiées, telles : «Les petits paysages du bord de ma fenêtre», où l'artiste nous montre un autre regard sur le quotidien de la vie, «L'herbier» avec les plantes tant aimées par Colette, «Les chats», ils sont tous uniques, «Les notes d'elle», où l'artiste nous dévoile les différentes vies de l'écrivaine et un des grands tableaux «Pour une gorgée d'éternité» qui nous ouvre la porte sur «Les grands paysages».
À travers ce projet, les artistes nous livreront, donc, leur fougue et leur imaginaire affectif et qui, toutes disciplines confondues, nous entraîneront, chacun à sa manière, dans un univers à part.
Qu'il s'agisse de peinture, de poésie, ou de danse, chacun de ces artistes nous offrira une vision spécifique du réel, son « ressenti » de la réalité.
Profondeur, messages, univers oniriques : de quoi inviter le spectateur à plonger dans la richesse et la pureté de la matière, du verbe et du mouvement.