Le Dialogue national inclusif, débuté depuis le 2 avril, s'achemine petit à petit vers sa clôture. Médiatrice de paix de la Communauté Économique des États de l'Afrique centrale (CEEAC),Présidente du Comité des Sages du Réseau national des Femmes médiatrices du Gabon, Pepecy Ogouliguende, comme bien d'autres femmes leaders, prend une part active à ce rendez-vous du stade de l'amitié d'Angondjé. Elle fait un clin d'oeil à l'importance de la place de la femme à ces assises. Ce dialogue est l'opportunité de décider de la gouvernance du futur Gabon, rassure t-elle.
La femme, dit-on, est le premier facteur du développement économique et humain. C'est un signal fort pour elle, d'être partie prenante au Dialogue national inclusif. Les femmes sont présentes dans toutes les commissions et apportent de leur modeste contribution pour bâtir un Gabon nouveau. "Nous avons eu la possibilité, dans notre sous-commission, de nous exprimer, de rappeler tous les engagements sur la base de ce que les citoyens avaient demandé. Nous les avons enrichis avec les dispositions juridiques"précise Pepecy Ogouliguende
La Médiatrice de Paix, comme bien d'autres femmes leaders, se bat pour la promotion de la femme dans tous les secteurs ou presque de la société. Concernant la sous commission à laquelle, elle a pris part :"Justice-Droit et Liberté", près de 40% de femmes étaient de la partie. "Les profils choisis étaient en adéquation avec la thématique. Pour nous, c'est déjà une opportunité de venir exprimer les attentes des femmes. C'est de cela dont-il est question. Ce dialogue est l'opportunité de décider de la gouvernance du futur Gabon. Il était plus qu'important d'avoir des femmes pour qu'elles portent elles-mêmes la voix de leurs attentes.."se réjouit-elle.
La Présidente du Comité des Sages du Réseau national des Femmes médiatrices du Gabon affirme que plusieurs contributions écrites avaient été envoyées. Il était question, selon elle, de pouvoir apporter des éléments d'explications. "Nous sommes dans une société patriarcat (forme d'organisation sociale et juridique fondée sur la détention de l'autorité par les hommes, à l'exclusion explicite des femmes). Il y a une volonté, sous le couvert de l'expression "us et coutumes" de pouvoir faire régresser le droit des femmes", constate t-elle pour le regretter.
Pour elle et au regard de ce qui précède, beaucoup d'hommes pensent que ces réformes ont eu pour but, de donner à la femme, des droits au delà de ce qui leur revient à juste titre. Elle soutient et rappelle que ces réformes sont issues des engagements internationaux, continentaux et régionaux. Elle a par exemple évoqué la Résolution 1325 qui demande la protection des femmes et des filles et le respect de leurs droits, leur participation aux processus de paix.
Pepecy Ogouliguende n'a eu de cesse de rappeler à des fins utiles que c'est ensemble que les Gabonaises et Gabonais vont construire le Gabon voulu. Ce dialogue est une opportunité de décider de la gouvernance du futur Gabon tant rêvé.