Sénégal: Mise en place d'un dispositif d'alerte précoce et de suivi des prix a la primature - L'Ascosen approuve et plaide pour l'implication de tous les acteurs

L'association des consommateurs du Sénégal (Ascosen) apprécie positivement la décision prise par le Chef de l'Etat Bassirou Diomaye Faye relative à la mise en place, à la Primature, d'un dispositif d'alerte précoce et de suivi des prix et approvisionnements du pays en produits et denrées. Rappelant qu'un tel dispositif existait dans le passé, le vice-président de l'Ascosen Momath Cissé souhaite que cette mesure soit fonctionnelle et que tous les acteurs soient impliqués.

Le nouveau président de la République du Sénégal Bassirou Diomaye Faye a décidé de faire de la lutte contre la vie chère sa priorité. Lors de la réunion du Conseil des ministres avant-hier, mercredi, il a demandé au Premier Ministre de mettre en place, à la Primature, un dispositif d'alerte précoce et de suivi des prix et approvisionnements du pays en produits et denrées essentiels. Cette décision a été approuvée par l'Association des consommateurs du Sénégal (Ascosen) qui souhaite que ce dispositif remis à l'ordre du jour soit fonctionnel.

« C'est un dispositif qui existait avant mais il n'était pas fonctionnel comme on l'aurait souhaité. C'était un comité qui était composé du ministère du Commerce et du ministère des Finances avec les acteurs du secteur. On se réunissait tous les premiers jeudis ou mardis du mois. Il y avait tous les prévisionnistes du ministère de l'Economie. On pouvait voir les évolutions des prix des denrées de première nécessité qu'on ciblait notamment le riz, le sucre et l'huile. Ce qui permettait d'avoir une visibilité afin de pouvoir permettre à l'autorité de prendre la décision la plus adéquate », a rappelé le vice-président de l'Ascosen Momath Cissé. Selon lui, ce dispositif de veille et d'alerte sera un outil d'aide à la décision une fois mis en place. « Cela permettra de voir en toute tranquillité les évolutions sur les prix et par conséquent de prévoir si les prix homologués pourraient résister », fait-il savoir.

Pour atteindre cet objectif de l'Etat de réduire le coût des denrées de grande consommation, l'Ascosen demande aux autorités d'impliquer les vrais acteurs du secteur. « Il faut impliquer les vrais acteurs. Ceux qui dirigent les organisations faitières ne sont plus sur le terrain. Dans ce cas, ils ne peuvent pas promettre à l'autorité qu'il y aura une diminution. Je conseille au ministre en charge du Commerce et de l'industrie et à la plus haute autorité de convoquer à chaque fois que de besoin les vrais acteurs. Prenons l'exemple sur le riz importé, il y a une seule personne qui représente 40% de la consommation nationale. Cette personne n'était pas au palais lors de la dernière rencontre. Comment peut-on décider à sa place ? L'organisation faitière ne peut pas parler à sa place, parce qu'il ne l'a pas mandaté », souligne-t-il.

Selon lui, ce sont les importateurs qui peuvent savoir les coûts supportés par les produits. Si les autorités choisissent les vrais importateurs et les industriels fonctionnels, il pense que le travail peut être vite fait. « Quand ces gens en connaissance de cause s'engagent, cela peut être respecté et les corps de contrôle vont se charger de la surveillance sur les prix, sur l'approvisionnement du marché et sur la qualité des produits », a conclu le vice-président de l'Ascosen.

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