Au moins quatre écoles primaires et secondaires ne fonctionnent plus à Rusamambu (Nord-Kivu), depuis plus d'une semaine soit le 17 avril, à suite des menaces de la part de certains cadres du groupe armé NDC/Rénové.
Les établissements concernés sont les écoles primaires Ikobo et Rusamambu, ainsi que des instituts Rusamambu et Salama.
Selon un notable local, John Muhemeri, cette milice fait un recouvrement forcé d'une taxe mensuelle illégale dans cette zone que doivent payer les enseignants.
Quelques enseignants auraient été arrêtés et fouettés pour non-paiement de cette taxe. Depuis lors, la tension persiste dans la zone, affirme-t-il.
John Muhemeri plaide auprès des autorités du pays pour relever les troupes qui sont dans la zone, les accusant de ne pas collaborer avec les communautés locales.
Il demande également au Gouvernement de renforcer la sécurité de tous ces coins par les militaires qui peuvent protéger la population et ses biens. Selon lui, l'absence des militaires dans le coin est à la base de l'insécurité.
Des sources proches du mouvement armé NDC de Guidon rejettent ces accusations et parlent plutôt d'un conflit foncier qui opposerait ces enseignants à d'autres membres de la communauté locale. Pendant ce temps, plusieurs enseignants de la zone ont fui le milieu.