La Cour de répression des infractions (Criet) a ouvert, hier, vendredi 26 avril, le procès de 42 personnes interpellées lors de l'élection présidentielle de 2021 suite aux violences électorales. Il s'agit de militants ou sympathisants de l'opposition, tous ont plaidé « non coupable » pour les faits dont on les accuse. Les dossiers de onze prévenus ont été examinés au terme de la première journée d'audience avec les premières réquisitions.
La Cour a réservé aux prévenus deux rangées de bancs, ils étaient 42 Béninois, étudiants, activistes, mécaniciens, chasseurs ou cultivateurs tous en gilet de détenu, de couleur bleue. Parmi eux une femme et un vieux monsieur à qui on a dû proposer une chaise à la barre.
Six dossiers
Il y a 42 prévenus mais six dossiers, classés en fonction des infractions, « atteinte à l'exercice du droit électoral », « trafic de munitions », « attroupement interdit », etc. La cour s'est penchée sur quatre dossiers au premier jour d'audience, onze prévenus sur les 42 sont concernés.
Des peines de trois à dix ans
Tous ont plaidé « non coupable », un étudiant a reconnu avoir participé uniquement à des marches pacifiques, un autre accusé avoue avoir dégonflé des pneus. Les premières réquisitions sont tombées, elles demandent des peines de trois à dix ans. La suite du procès est renvoyée au 3 mai 2024.