Afrique Centrale: Conservation - WWF présente les résultats du projet 'Bengo'

Le projet est une Due diligence sur les droits des peuples autochtones et communautés locales dans et autour des aires protégées du Bassin du Congo et a concerné les parcs et aires protégées au Cameroun, en Centrafrique et en République démocratique du Congo.

Le Fonds mondial de la conservation de la nature (WWF) a organisé, du 24 au 25 avril, à Kin Plaza Arjaan by Rotana à Kinshasa, un atelier pour la présentation des résultats du projet Due diligence en matière des droits humains dans le Bassin du Congo- renforcement des droits des communautés autochtones et locales (Palc) dans et autour des aires protégées. Ce projet, nommé Bengo et financé par BMZ Bengo, avait été motivé par des graves allégations en matières d'abus des droits humains dans le contexte du travail de conservation prôné par cette ONG internationale.

La plupart de ces allégations, a précisé cette organisation se rapportant aux activités menées par des éco-gardes, affectent des peuples autochtones et des communautés locales (IPLC) vivant au sein et dans les alentours des aires protégées. Le projet, de trois ans, a concerné le Parc national de Lobéké (PNL), au Cameroun, le Parc national de la Salonga (PNS) en RDC, et les Aires protégées de Dzanga Shanghai (DSPA) en Centrafrique. Pour mener ce projet, sa coordination avait été confiée au WWF- RDC, qui a travaillé avec les organisations de la société civile identifiées dans chaque paysage des pays concernés et deux organisations régionales et internationales.

Des résultats probants et positifs

Les travaux tenus le premier jour de cet atelier ont permis au directeur de WWF pour le Bassin du Congo, Martin Kabaluapa, le directeur-pays WWF -RDC, Yaouba Kaigama, ainsi que le directeur général adjoint de l'Institut congolais pour la conservation de la nature (ICCN), Théophile Ngomo, de féliciter les responsables de ce projet et toutes les organisations qui y ont participé pour les résultats engrangés sur le terrain par rapport aux objectifs fixés. Chaque ONG qui a travaillé avec le WWF dans les trois pays concernés a présenté les résultats des trois ans d'activités menées dans ces aires protégées, les défis à relever ou les difficultés rencontrées sur le terrain ainsi que les leçons à tirer. Cet exercice a également permis le partage d'expériences ainsi que la présentation des perspectives pour l'avenir dans le cadre de l'effectivité du mécanisme des plaintes au sein du Bassin du Congo, etc.

C'est à cet exercice que se sont livrés Franck Kamuga, directeur de ce projet, Michelin Limbaya, de la Maison de l'enfant et de la femme pygmée, pour la Centrafrique, Sylvie Essiane Owono, du Centre pour l'éducation, la formation et l'appui aux initiatives de développement, pour le Cameroun, ainsi que Edo Lilakako, de Juristes pour l'environnement au Congo, pour la RDC. Dans leurs différentes interventions, ces derniers ont notamment relevé l'amélioration du cadre légal et les politiques publiques; ainsi que le renforcement des capacités managériales et techniques.

"C'est un projet pédagogique parce qu'il y a eu beaucoup de formation, de mises et remises à niveau", a précisé Michelin Limbaya. Ces résultats ont été renforcés par les interventions des autres partenaires dans ce projet dont KFW et le Réseau des populations autochtones et locales pour la gestion des écosystèmes forestiers d'Afrique centrale. Ces résultats ont conduit à une réflexion autour des questions précises pour assurer la durabilité du mécanisme des plaintes dans les aires protégées de la sous-région. Il s'est également agi de relever les facteurs qui peuvent influencer la sécurité des staffs affectés à la gestion de ce mécanisme, de relever le rôle des unités des parcs nationaux dans la collaboration avec le secteur de la justice et assistance judiciaire aux victimes, et de relever le conflit homme-faune.

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