Dans le cadre de l'exécution du projet « Contribution au progrès de la reconnaissance et la recherche sur les œuvres d'arts antiques », la galerie musée Makouiza, située dans le 3e arrondissement Tié-Tié à Pointe-Noire, a lancé officiellement, le 24 avril, l'inventaire et la documentation des collections du musée en présence de Myriam Boyer, conseillère chargée de la politique des musées au ministère de l'Industrie culturelle, touristique, artistique et des Loisirs.
Ce projet soutenu par la plateforme Tudumukaanu (Prenez de l'envol), piloté par l'Espace culturel Yaro de Loandjili et financé par l'Union européenne (UE), prévoit jusqu'au mois de novembre l'organisation de plusieurs activités au nombre desquelles figure l'inventaire et la documentation des collections du musée. « Nous avons commencé à faire l'inventaire des collections, c'est-à-dire recenser toutes les collections et tous les objets qui font partie du musée. C'est une opération qui est très longue, très minutieuse mais qui est très importante parce qu'elle va permettre de bien comprendre sa collection puisqu'en cas de vol d'un objet, par exemple, on saura que tel ou tel objet volé appartient au musée.
Cette opération permet aussi de bien de gérer son musée », a-t-elle dit. Et Myriam Boyer d'expliquer le travail effectué : « Réaliser l'inventaire, cela nécessite de travailler en équipe à différents postes de travail. On a eu un poste de travail qui était consacré au dépoussiérage, à la prise des mesures et à l'indentification des collections, un autre poste de travail était consacré à la photographie, un troisième poste de travail qui était un poste de saisie puisque toutes les données sont saisies sur un fichier extérieur ».
Selon Myriam Boyer, le travail d'inventaire commencé aujourd'hui va durer près de cinq mois puisqu'il concerne près de 3 000 objets et collections dont il faut déterminer la typologie, la matière, le poids, les mesures, la datation, la fonction, la provenance géographique...
Hormis l'inventaire, plusieurs autres activités seront organisées dans le cadre du projet« Contribution au progrès de la reconnaissance et la recherche sur les oeuvres d'arts antiques ». Cela permet de mieux connaître les collections, de les faire connaître mais aussi de professionnaliser les équipes. La médiation culturelle en direction du public avec notamment la création d'une pièce de théâtre qui va être écrite sur les masques et la réalisation du catalogue illustré qui va être rédigé, sans oublier les conférences, ateliers et autres rencontres à réaliser d'ici novembre en lien avec le projet.
Pour elle, les musées ont leur importance dans la société puisqu'ils s'occupent des objets légués par nos ancêtres que nous transmettons à nos enfants et nos petits-enfants. Sans ces objets, il n'y a pas d'histoire. Ce sont des structures qui regroupent des gens qui vont faire l'inventaire, restaurer les collections, faire des recherches sur les collections, faire des visites, de la médiation sur les collections. Signalons que toujours dans le cadre du projet, un séminaire de renforcement des capacités a eu lieu du 1er au 11 avril à la galerie musée Makouiza.