Le secrétaire général du Conseil national de sécurité, conseiller spécial du président de la République, a pris part en Russie à la XIIe réunion des hauts représentants de plusieurs pays pour débattre des enjeux de la sécurité mondiale.
La Russie a organisé, du 23 au 25 avril, à Saint-Pétersbourg, sa capitale économique, la XIIe réunion des hauts représentants chargés des questions de sécurité de 147 pays dont la République du Congo représentée par le vice-amiral Jean-Dominique Okemba, conseiller spécial du président de la République, ministre secrétaire général du Conseil national de sécurité.
Avant sa prise de parole à l'occasion de ces importantes assises, le secrétaire général du Conseil national de sécurité a rencontré le président de la Fédération de Russie, Vladimir Poutine, à qui il a transmis le message fraternel de soutien de son homologue congolais, Denis Sassou N'Guesso, en relation avec l'attentat terroriste du 22 mars dernier ayant frappé la Russie ainsi que ses chaleureuses félicitations suite à sa réélection pour un nouveau mandat à la tête de son pays. Pour le chef de l'Etat congolais, a précisé son conseiller spécial, ces événements offrent au Congo et à la Russie l'opportunité d'écrire une histoire commune au service du bien-être de leurs populations.
Au cours du sommet, Jean-Dominique Okemba a dressé un état des lieux des enjeux sécuritaires mondiaux, constatant que le système international issu de la sortie de la Seconde Guerre mondiale est à bout de souffle : les conflits persistent et leur champ d'action s'élargit. Cela, a souligné le conseiller spécial du président de la République, est dû précisément au fait que le multilatéralisme n'est plus le baromètre des relations internationales.
Il a appelé à l'écriture d'un nouveau contrat social international basé sur un humanisme réellement partagé. « La paix et la sécurité internationales exigent une nouvelle créativité juridique et politique, fondée sur un polycentrisme géopolitique pour échapper au choc hégémonique des puissances où le Sud global doit faire entendre sa voix et sa subjectivité. L'écriture de ce nouveau contrat social international doit se fonder sur le principe de l'égalité souveraine des États et sur le principe de non-ingérence dans les affaires intérieures des États, des principes inscrits dans la Charte des Nations unies et qu'il importe de raviver », a-t-il insisté.
Le vice-amiral Jean-Dominique Okemba a également évoqué les défis posés par la sécurité de l'information, devenue un outil essentiel de gestion dans le nouvel ordre mondial polycentrique. Il a appelé à la régulation du cyberespace international et proposé la création d'un cadre durable pour un climat de confiance par le dialogue et la transparence entre les différents acteurs-clés, à investir dans le capital humain en renforçant les capacités institutionnelles tant au niveau national qu'international, et à promouvoir une coopération internationale active en consolidant les alliances entre pays, organisations internationales et entreprises privées. L'objectif étant, a-t-il plaidé, de « partager les informations, d'élaborer des normes et des protocoles communs et de coordonner les ripostes en cas d'attaque informatique ».
Par la suite, le conseiller spécial du président de la République a eu des entretiens avec ses homologues de Russie, d'Asie et d'Afrique pour essentiellement parler des questions de coopération en matière de sécurité et d'échanges d'informations. Sur ce dernier point, il est à noter qu'il n'a jamais eu d'entretien avec des représentants rwandais. Contrairement à ce que prétendent certaines critiques, il n'a jamais abordé la question de l'allocation de terres congolaises aux Rwandais. La XIIIe réunion des Hauts représentants chargés des questions de sécurité se tiendra en Afrique. Le Congo sera-t-il le pays hôte de ces retrouvailles ? L'avenir nous le dira.