Sous-titré "Donner des racines à l'État", le nouvel essai d'Albert Mban, paru le 25 avril chez L'Harmattan, donne un plaidoyer en faveur des archives des institutions administratives dont, selon l'auteur, on semble ignorer l'importance, tant pour la conduite des affaires de l'État et l'information gouvernementale que pour la bonne gouvernance et la souveraineté nationale en Afrique francophone.
L'auteur a écrit cet ouvrage à l'intention des plus hautes autorités africaines, particulièrement les chefs d'État et de gouvernements, car ce sont eux qui ont le pouvoir de transformer les paroles en actes. Son objectif est de sensibiliser les principaux responsables nationaux à la question primordiale des archives administratives. « Cette question, explique l'auteur de cet essai, n'a jamais été clairement posée ni examinée comme il se doit ».
Il estime que le problème des archives des institutions africaines n'a jamais été considéré par ceux qui ont le pouvoir de décision au sommet de l'État, par ignorance et faute de l'éclairage nécessaire. « Or ces archives, en déduit-il, par leur statut particulier, représentent une véritable matière première irremplaçable et essentielle pour tout État moderne et organisé .»
Albert Mban est archiviste diplômé d'État, expert et consultant international dans les domaines des archives et de la gestion des documents. Il est titulaire d'un DESUP en documentation, d'un DEA d'histoire et d'un doctorat en sciences de l'information et de la communication. Spécialiste des archives administratives et de l'Afrique et résidant en France, il parcourt l'Afrique depuis une trentaine d'années pour des missions d'études, de conseils, de formations ou d'organisation. Il a publié plusieurs ouvrages sur les questions des archives en Afrique francophone.