La maternité de Kintambo, longtemps laissée en état d'abandon, va maintenant revêtir un nouvel habit pour se mettre au diapason des infrastructures hospitalières dignes de ce nom.
C'est tout le sens à accorder à la visite sur le lieu, le 24 avril, du président Félix Tshisekedi qui, à l'occasion, a procédé à la pose de la première pierre des travaux de modernisation de cette unité. Il s'agira précisément de réhabiliter les bâtiments vétustes construits en 1952 et de construire un immeuble additionnel. Selon le Dr Brigitte Tupela, médecin-directeur de l'hôpital de Kintambo, ce projet va « offrir à la mère les meilleures conditions pour donner la vie et au nouveau-né un environnement sécurisé ». « Vous venez d'apporter une solution idoine non seulement à la population de Kinshasa, mais aussi aux travailleurs de cette maternité » , a-t-elle dit au chef de l'État.
Ces travaux seront exécutés par les "bâtisseurs de la nation", des ex-délinquants (Kulunas) réhabilités et formés par le service national. Parmi eux figurent des maçons, des menuisiers, des ferrailleurs, des peintres et des électriciens. "Ils sont fiers de contribuer au développement du pays", a affirmé le général-Major Jean-Pierre Kasongo, commandant du service national.
Les vieux bâtiments qui seront réhabilités ont une superficie de 3962 mètres carrés, alors que le nouvel immeuble qui sera construit en aura 3266 (type rez-de-chaussée et deux étages). Ce dernier regroupera, entre autres, le plateau technique avec deux blocs opératoires ultramodernes, la salle d'accouchement et des chambres d'hospitalisation. L'ensemble des travaux devrait durer 24 mois. Selon le décret-loi 032 du 15 octobre 1997, le service national est un organe paramilitaire d'éducation, d'encadrement et de mobilisation des actions civiques et patriotiques en vue de la reconstruction du pays.