Un séminaire de sensibilisation organisé par la Cour africaine des droits de l'homme et des peuples (la Cour) a réuni plus de 100 acteurs publics et sociaux engagés dans des activités liées aux droits de l'homme à Monrovia, au Libéria.
Le séminaire a été le point culminant d'une visite de sensibilisation d'une semaine de la Cour, dans le cadre de laquelle la délégation de la Cour, conduite par l'honorable Juge Imani Daud Aboud, présidente de la Cour, assisté par l'honorable Juge Modibo Sacko, vice-président, s'est entretenue avec les autorités libériennes et diverses parties prenantes des droits de l'homme.
Le séminaire portait essentiellement sur l'objectif principal de la visite qui était d'encourager le gouvernement de la République du Libéria à ratifier le Protocole relatif à la Charte africaine des droits de l'homme et des peuples portant création d'une Cour africaine des droits de l'homme et des peuples (le Protocole) et à déposer la Déclaration en vertu de laquelle les organisations non gouvernementales (ONG) et les individus peuvent accéder directement à la Cour.
L'honorable Juge Aboud a reconnu le rôle joué par divers acteurs des droits de l'homme au Liberia, soulignant que leur contribution est cruciale dans l'élaboration d'un consensus national sur l'acceptation de la compétence de la Cour africaine des droits de l'homme et des peuples.
« Nous souhaitons collaborer avec les organisations de la société civile et la communauté juridique afin d'encourager un débat ouvert sur les implications de la ratification », a-t-elle déclaré.
Monsieur Mwiza Nkhata, juriste principal en chef à la Cour, a fait une présentation instructive sur la Cour, notamment sa création, de sa composition, son fonctionnement et la gestion des affaires, depuis l'introduction d'une requête jusqu'à la mise en oeuvre des décisions.
La présentation a suscité des questions et de longs échanges sur les fonctions de la Cour, les relations entre la Cour et d'autres cours régionales et institutions quasi-judiciaires, l'application des instruments des droits de l'homme au Libéria et les mécanismes de protection des droits de l'homme au Libéria.
Les participants ont remercié la Cour pour l'organisation du séminaire de sensibilisation et ont reconnu qu'il leur avait ouvert les yeux sur les nombreuses opportunités offertes par la Cour, notamment les informations sur la façon dont les requérants potentiels peuvent saisir la Cour pour régler des différends en matière de droits de l'homme.
Le séminaire s'est tenu au lendemain de l'engagement pris par le gouvernement de la République du Libéria pour ratifier le Protocole relatif à la Charte africaine des droits de l'homme et des peuples portant création d'une Cour africaine des droits de l'homme et des peuples (le Protocole) et à déposer la Déclaration en vertu de laquelle les organisations non gouvernementales (ONG) et les individus peuvent accéder directement à la Cour.