La première ministre Judith Suminwa Tuluka a clôturé le week end du 20 au 21 avril 2024 ses consultations pour ls formation du prochain gouvernement. Et dans ses échanges avec les responsables des forces politique au parlement, la 1ere ministre a insisté sur la réduction du train de vie des institutions.
En effet en RDC, plusieurs voix s'élèvent depuis des années pour dénoncer le train de vie des institutions alors que les fonctionnaires et autres catégories de la population congolaise vivent dans la précarité, faute d'un salaire décent.
Depuis le processus électoral amorcé en 2006, plusieurs gouvernements qui se sont succédé, les institutions sont budgétivores.
-A ce jour, sur un budget de 16 milliards de dollars, le train de vie des institutions prend plus de 67% dont 33,10% sont consacrés à l'administration. Si l'enseignement et la santé ont plus de 28%, il n'y a 7 % qui reviennent réellement aux deux secteurs. Les 21% restant sont affectés aux autres affaires liées à l'enseignement et à la santé. Tous les autres secteurs à caractère social ont ensemble 5% seulement du budget national. Dans ce budget, les dépenses du personnel prennent un total de 29% et en majorité consommées par les gouvernants.
Autre constat. Ceux qui gouvernent touchent plusieurs milliers de dollars par mois alors, le fonctionnaire de l'Etat le moins payé touche environ 100 USD. Et que dire des avantages sociaux exorbitants accordés aux décideurs, ce qui donne lieu consacre à l'enrichissement illicite affirme une certaine opinion
Que pensez- vous du train de vie des institutions en RDC et que faire pour réduire sensiblement les dépenses consacrées aux institutions ?
Frederick Amani, analyste politique et chercheur associé en Sciences politiques et relations internationales à l'Université de Lubumbashi est l'invité du magazine Parole aux auditeurs.