En détention depuis neuf jours, ils sont soupçonnés d'une tentative d'exportation de près de huit millions de dollars pour le compte d'une banque congolaise, et à destination des États-Unis sans la documentation réglementaire. La compagnie kényane, qui s'est dite étonnée de leur arrestation, exige la libération de ses employés.
Les huit millions de dollars qui étaient entreposés à l'aéroport international de Ndjili à Kinshasa depuis plusieurs jours sont constitués des billets de banque impropres à la circulation soit par leur état vétuste, soit par leur numéro de série, d'après la Trust Merchant Banque.
Emballés dans des caisses, ces billets devraient être expédiés le 12 avril à la réserve fédérale américaine à New York mais ils ont été interceptés par les services de sécurité aéroportuaire.
Ce que la banque présente comme une opération de routine dans le fonctionnement de toute banque semblait suspecte pour le service de renseignements militaire congolais. Ceux-ci a arrêté deux personnes une semaine plus tard : un Congolais, chef des cargos de la compagnie, et une Kényane, cheffe d'escale.
Les services de renseignements tardent à les rendre à la justice
Kenya Airways reconnaît avoir refusé de transporter la cargaison, la banque n'ayant pas fourni la documentation complète. Ce que le service de renseignement peine à accepter.
Un responsable de l'ambassade kényane à Kinshasa et un cadre de la compagnie n'ont été autorisés à rencontrer les deux détenus brièvement que quatre jours après leur arrestation.
La Kényane n'a été autorisée à obtenir les vêtements de rechange qu'hier samedi, selon ses proches.
Le parquet militaire de Kinshasa a exigé depuis jeudi que les deux employés soient mis à la disposition de la justice. Le renseignement militaire ne s'est pas encore exécuté.