Une équipe de la Commission nationale des droits de l'Homme, (CNDH) est attendue mardi 30 avril dans les provinces du Haut Katanga et du Lualaba. L'équipe va enquêter sur des allégations d'utilisation d'enfants dans des sites miniers, notamment ceux qui contiennent des gisements de cobalt.
Le professeur Eale Bosela Ekakhol, commissaire national aux droits de l'homme en charge des droits socio-économiques et culturel au sein de la CNDH, dit avoir été saisi sur de la présence d'enfants sur des miniers en violation des lois du pays et des traités internationaux ratifiés par la RDC.
Une situation inacceptable
« Nous ne pouvons pas être indifférents à cette situation, voilà pourquoi nous avons décidé d'aller constater la réalité sur le terrain », annonce Eale Bosela Ekakhol.
La CNDH entend remonter jusqu'aux auteurs et responsables physiques et morales de cette situation qu'il juge « inacceptable ».
Dans ces deux provinces, la CNDH compte également voir les réalisations effectuées dans le cadre du Projet d'appui au bien-être alternatif des enfants et jeunes impliqués dans la chaine d'approvisionnement du Cobalt, dénommé « PABEA-Cobalt », un projet du gouvernement de la RDC financé par la Banque africaine de développement (BAD).
Il a été mis en place par l'Etat congolais pour lutter entre autres contre la présence des enfants dans les sites miniers. Ce projet est piloté par le ministère des affaires sociales.
Mais déjà, en prévision de cette descente sur le terrain le 30 avril, les experts de la Commission nationale des droits de l'Homme ont organisé une réunion préparatoire le 28 avril à Kinshasa, pour mettre en place un plan d'action.
Pour sa part, la coordonnatrice de l'Unité de coordination de ce projet qui est en même temps directrice générale du Fonds national de promotion et de service social, Alice Mirimo Kabetsi salue cette implication de la CNDH. Elle préconise la mise en place d'un mécanisme de surveillance et d'alerte contre l'utilisation des enfants sur des sites miniers.