Après un tête-à-tête de plus de deux heures entre le président de la République démocratique du Congo (RDC), Félix Tshisekedi, et le chancelier fédéral allemand, Olaf Scholz, le 28 avril à Berlin, leurs délégations respectives ont eu une réunion de travail au cours de laquelle elles ont planché sur la coopération économique et la crise sécuritaire dans l'Est de la RDC.
"Les Allemands ont réaffirmé leur attachement à la souveraineté de la RDC et dénoncé la présence militaire rwandaise en territoire congolais. Nous avons insisté sur le fait que les déclarations, c'est bon, mais l'action, c'est encore mieux", a déclaré Christophe Lutundula, vice-Premier ministre, ministre des Affaires étrangères. Selon lui, les pressions sur le Rwanda doivent être accrues en brandissant des sanctions. "Il faut que le Rwanda assume ses responsabilités comme nous le faisons vis-à-vis des groupes armés avec lesquels nous avons signé, pour certains, des accords de désarmement", a-t-il rajouté.
Le protocole d'accord entre l'Union européenne et le Rwanda sur l'exploitation des matières premières a également été évoqué. « Nous leur avons dit que s'ils tiennent à cet accord avec le Rwanda qui ne produit pas les matières premières stratégiques dont ils ont besoin, mettons-nous d'accord sur les mécanismes de traçabilité qui vont nous garantir qu'on ne touchera pas aux produits qui viennent de la RDC », a poursuivi Christophe Lutundula.
Par ailleurs, les deux parties ont discuté de l'accroissement des investissements privés, du climat des affaires mais également de la mise en valeur des ressources naturelles de la RDC.