Après avoir lancé le 24 avril la semaine mondiale de la vaccination contre les maladies infectieuses, l'Organisation mondiale de la santé (OMS) a publié, le week-end dernier, un communiqué alertant les Etats et les services de santé sur l'aggravation de la maladie du choléra dans le monde.
L'OMS, inquiète de la recrudescence du choléra, a signifié qu'elle vient de donner son aval pour l'utilisation d'un nouveau vaccin contre cette maladie dénommé « Euvichol-S ». « Le choléra est une infection diarrhéique aiguë provoquée par l'ingestion d'aliments ou de l'eau contaminée par le bacille vibrio cholerae. Le choléra reste à l'échelle mondiale une menace pour la santé publique et un indicateur de l'absence d'équité et de l'insuffisance du développement social », précise le communiqué, insistant sur le fait que l'escalade de la flambée de choléra s'est considérablement aggravée dans le monde.
La maladie est liée à deux facteurs, notamment l'intensification des effets du changement climatique tels que les sécheresses et les inondations sans oublier le manque criant de financement pour lutter efficacement contre la flambée de certaines maladies.
Environ vingt-cinq mille nouveaux cas de choléra détectés au mois de mars
Selon l'OMS, cette alerte intervient pendant qu'elle venait de classer, en janvier 2023, la résurgence du choléra dans la catégorie 3 des urgences.
« Depuis lors, la situation n'a fait qu'empirer. Au cours de ces dernières années, les cas se sont multipliés dans le monde entier. Et, depuis le début de l'année 2023, environ 825 cas de choléra ont été signalés dans une trentaine de pays. Ceci, selon un décompte effectué le 31 mars de l'année en cours. Pour le seul mois de mars 2024, plus de 25 000 nouveaux cas de choléra ont été signalés dans seize pays », a déclaré le chargé du choléra et des maladies diarrhéiques à l'OMS, Philippe Barboza. Il a ajouté que ces chiffres sont particulièrement alarmants dans les régions de l'Afrique.
L'OMS considère que le risque mondial actuel lié au choléra est très élevé et qu'il faut réagir de toute urgence pour réduire le nombre de décès et contenir cette flambée. Ainsi, sans une augmentation urgente des fonds, elle cessera d'apporter un soutien essentiel, ce qui mettra davantage de vies en danger dans les 23 pays qui signalent actuellement des flambées épidémiques.