C’est aujourd’hui 29 Avril 2024, jour de vote au Togo. Les bureaux de vote ouvriront de 7h à 16h pour un électorat exclusivement national, le vote par les Togolais à l'étranger n'étant pas organisé pour ce scrutin. Selon les données de la Commission électorale nationale indépendante (CENI), 4,2 millions d'électeurs sont enregistrés sur le fichier électoral, dont 53,82% de femmes. Les électeurs doivent voter dans 14.271 bureaux de vote à travers le pays pour le scrutin des élections législatives couplées avec les élections régionales. Selon le confrère Xinhua, le Togo entame ainsi ce lundi ses élections législatives et régionales, dans le contexte d'une réforme constitutionnelle faisant passer le pays d'un régime présidentiel à un régime parlementaire.
La source précise que pour les législatives, ils devront élire, parmi 2.348 candidats en compétition, les 113 députés devant constituer l'Assemblée nationale, qui auront la charge potentielle de choisir le futur président de la République, conformément à la révision constitutionnelle adoptée le 19 avril, selon laquelle le président sera désormais élu par les députés et non plus directement par le peuple. Qui des régionales ? Pour les élections régionales, 179 conseillers régionaux devront être élus.
Il s’agit là d’une élection couplée organisée pour la première fois au Togo. Les élections régionales vont permettre « de constituer le corps électoral pour la désignation des deux tiers (2/3) du Sénat, car conformément à l'article 52 de la Constitution togolaise, les 2/3 des membres du Sénat sont élus par les élus locaux, et le 1/3 restant nommé par le président de la République », selon un rapport d'activité de la tournée de sensibilisation sur les élections du ministère de l'Administration territoriale, de la Décentralisation et du Développement des territoires.
Le double scrutin se tient dans un contexte où le Togo s'apprête à entrer dans la 5e République, après que 87 députés sur 91 constituant l'Assemblée nationale, dont le mandat était arrivé à échéance fin 2023, eurent adopté le 19 avril une loi de révision constitutionnelle pour passer du régime présidentiel au régime parlementaire.
Selon la nouvelle Constitution, en attente d'être promulguée, le président de la République est élu pour un mandat de quatre ans renouvelables une fois et sa candidature devra être présentée par un groupe parlementaire.
A noter que la Cédéao a envoyé une mission d'observation pour suivre lesdites élections. Le confrère ajoute que la mission composée de 40 observateurs est dirigée par l'ancienne vice-présidente de la Gambie, Fatoumata Diallo-Tambajang.
Par ailleurs, si l'on s'en tient à des informations rapportées par Rfi, la demande de l'Église catholique de déployer des observateurs a été rejetée par la Commission électorale.