Matam — Le développement de la danse dans la région de Matam (nord) se trouve plombé par le manque de formation des danseurs et de leurs encadrements, estime Mamadou Bayo Sarr, fondateur du groupe de danse Warango Pinal.
"Notre principale difficulté est liée à l'absence de formation. Les acteurs doivent être formés pour qu'ils puissent être compétents, mais aussi leur donner plus d'ouverture à travers l'activité de danse", a-t-il indiqué dans un entretien avec l'APS.
Il estime qu'avec des séances de formation, les acteurs de la danse établis dans la région "seront mieux organisés et structurés".
Mamadou Bayo Sarr, plus connu sous le nom de Mama Sarr, dit avoir créé le groupe Warango Pinal en 2021, dans le cadre d'un festival culturel organisé à Matam, à son initiative.
"C'est lors de la première édition de ce festival que nous avons mis en place le groupe de danse qui compte aujourd'hui officiellement 14 pensionnaires, des filles et des garçons", a précisé celui qui s'active également dans la musique et le théâtre.
Il nourrit l'ambition, à travers ce groupe, "de faire évoluer la danse dans la région de Matam, mais aussi faire revivre certains pans de la danse pulaar surtout".
Mama Sarr renseigne que des jeunes n'ayant pas officiellement adhéré à son groupe viennent participer à ses répétitions, se disant par ailleurs "très regardant" par rapport à la situation des pensionnaires de Warango Pinal qui continuent d'aller à l'école.
"Nous nous informons de leur emploi du temps pour élaborer pour eux un calendrier qu'ils doivent respecter. Au sein du groupe, les élèves ne sont pas admis à certaines heures, parce que devant être à l'école", a-t-il fait savoir.
Cette année, Mama Sarr a été choisi par un collège de la commune pour diriger les séances de répétition en danse pour les élèves, en vue des activités culturelles du Foyer socio-éducatif.
Plusieurs activités sont prévues à Matam, ce lundi, dans le cadre de la commémoration de la Journée internationale de la danse, sous l'égide du centre culturel régional.