Selon les récentes études menées par des organismes internationaux, Madagascar se trouve confronté à un sérieux défi en matière de corruption.
Dans un classement établi par le World Justice Project, une organisation non-gouvernementale basée aux États-Unis, qui a son siège à Washington, la Grande île est classée au 134ème rang sur 142 pays évalués en termes de corruption. Cette note alarmante de 0,27 met en lumière la présence significative de la corruption dans le pays, selon les conclusions de l'ONG.
30ème sur 34 pays
Cette évaluation, qui prend en compte d'autres critères tels que la justice, la sécurité, le respect des droits fondamentaux et l'absence de corruption, place Madagascar parmi les nations où la lutte contre la corruption reste un défi majeur. Comparé à d'autres pays d'Afrique subsaharienne, asiatiques, latino-américains et européens, ainsi qu'à la Russie, Madagascar fait partie des pays les moins bien classés en termes de lutte contre la corruption. Le Danemark se distingue en tête du classement avec une note de 0,96, suivi de près par la Norvège avec 0,94. Au sein de l'Afrique subsaharienne, Madagascar se retrouve au 30ème rang sur 34 pays évalués en termes de corruption. Le Rwanda et l'île Maurice se sont démarqués en obtenant les meilleures notes du continent africain.
660 millions USD
Dans le pays, les autorités malgaches ont, une fois encore, manifesté récemment leur volonté d'intensifier leurs efforts pour lutter contre la corruption. Une réunion entre l'équipe du système anti-corruption (SAC) et une délégation du Fonds Monétaire International s'est tenue à Antaninarenina, vendredi dernier. Dirigée par la présidente du Comité de sauvegarde de l'intégrité, Sahondra Rabenarivo, cette rencontre a porté sur l'état de la corruption dans le pays, avec en toile de fond un enjeu crucial lié à l'octroi de 660 millions de dollars américains.
SNLCC
La délégation malgache a souligné les progrès réalisés jusqu'à présent dans la promotion de la bonne gouvernance, notamment avec la finalisation de la Stratégie nationale de lutte contre la corruption (SNLCC). Ce document stratégique met l'accent sur la nécessité de lutter contre la corruption environnementale, ainsi que les pratiques frauduleuses dans les finances publiques et les marchés publics. Malgré ces efforts, la lutte contre la corruption reste un défi de taille pour Madagascar. Il est impératif que les autorités continuent à mettre en oeuvre des mesures efficaces pour éradiquer ce fléau et promouvoir la transparence et l'intégrité dans le pays.