Dakar — Une consultation publique sur la loi type de gouvernance des données de santé s'est ouverte ce lundi à Dakar, a constaté l'APS.
"La loi type aussi propose une manière de réguler le secteur pour que tout le monde soit responsable, pas forcément de punir, d'envoyer les gens en prison, mais qu'il y ait une grande responsabilité des acteurs et du gouvernement lui-même", a déclaré Nnenna Nwakanma, assistance technique à Tranform health.
Cette organisation est en charge du projet de loi type pour le secteur de la santé, dans les pays africains.
La loi type s'adresse à la portabilité des données, a-t-elle précisé, soulignant qu'elle prend en compte "les droits et les responsabilités de ceux qui génèrent les données, ceux qui les gardent et ceux qui les utilisent".
"On parle également des droits des autres citoyens qui vont à l'hôpital (...). Il est aussi question de notre sécurité et notre vie privée", a expliqué Mm Nwakanma.
Elle a rappelé que "les données sont aujourd'hui à la base de l'intelligence artificielle et des technologies émergentes".
"On en parle aussi dans cette loi type. Il y a également la monétisation ou l'exploitation des données pour la création de richesses, il faut en parler peut-être. Finalement, il y a le domaine de la recherche, parce que les données servent de base de recherche pour l'amélioration du système sanitaire en général", a expliqué Mme Nwakanma.
Elle précise que "le projet concerne tous les pays où la santé est prioritaire (...)".
Pape Djibril Ndoye, directeur adjoint de Enda santé, a rappelé que "les travaux avec Transform Health ont débuté depuis un an dans le cadre de la gouvernance des données sanitaires pour appuyer le ministère de la Santé dans le cadre de la digitalisation du système de santé".
"Il n'existe pas encore de loi qui régit les données sanitaires au niveau national (...)", a-t-il fait remarquer. C'est qui explique d'après lui les consultations en cours afin de "rédiger une loi type qui doit être approuvée par l'Assemblée mondiale de la santé".
Il s'agit de présenter le futur projet de loi et recueillir le feedback des différents partenaires et législateurs dans le but d'avoir "une architecture globale qui régisse toutes les donnes de santé en termes de loi au niveau des différents pays (...)", a expliqué M.ndoye.
Les consultations ont déjà été entamées au Malawi, en Ouaganda, au Rwanda, en Côte d'Ivoire et au Sénégal.
L'assemblée mondiale de la santé aura lieu dans quatre semaines. Au Sénégal, les consultations nationales prendront fin ce mardi 30 avril.