Doha — Les travaux du Congrès annuel de la Fédération arabe des marchés de capitaux 2024 se sont ouverts, lundi à Doha, avec la participation des pays membres de la Fédération, dont le Maroc.
Le Maroc est représenté à ce Congrès qui aborde des questions relatives à la durabilité, au renforcement des relations des investisseurs et des applications d'intelligence artificielle (IA) dans les marchés de capitaux arabes, par le Directeur général de la Bourse de Casablanca, Tarik Senhaji.
Lors de ce congrès, 9 séances de discussion seront organisées autour notamment de la production des billets de banque, du rôle des marchés de capitaux, des mutations numériques sur les marchés et leurs nouvelles orientations à l'ère du Data et de l'IA, ainsi que de la durabilité des économies des pays de la région.
A cette occasion, le Secrétaire général de la Ligue arabe, Ahmed Aboul Gheit, a indiqué, dans une allocution à l'ouverture des travaux du Congrès, que l'IA est une nouvelle technologie utilisée quotidiennement "qu'on ne peut contourner, mais qui nécessite d'être utilisée avec confiance et ouverture", soulignant l'importance de réguler son utilisation à travers des normes.
Il a également mis en avant le besoin de lancer un débat arabe au niveau régional en particulier, avec l'implication des institutions financières, des experts, et des partenaires pour fixer les priorités arabes à même de contribuer à l'élaboration d'une vision régionale permettant de renforcer les capacités, moderniser les législations et concrétiser les investissements susceptibles de maximiser les bénéfices pour les marchés de capitaux arabes des avantages de l'IA et aussi éviter ses risques.
Ainsi, il a appelé l'ensemble des institutions financières et unions arabes à prendre en considération l'IA et la placer à la tête des priorités de la coopération financière.
Pour sa part, le secrétaire général de la Fédération arabe des marchés de capitaux (AFCM), Ramy El Dokany a fait état de la hausse des valeurs boursières arabes de 12,2% en 2023, pour atteindre 4,6 trillions de dollars, ajoutant que la liquidité a baissé de 13,2% par rapport à 2022, pour s'établir à 663 milliards de dollars, tandis que le nombre d'opérations a augmenté de 15,2% pour se chiffrer à 129 millions d'opérations de cotations.
Pour ce qui est de l'introduction en bourse, il a précisé que la région a connu 49 nouvelles introductions, à leur tête le trading de l'Arabie saoudite qui a dominé les cotations (35), suivies par l'Abu Dhabi Stock Exchange, avec 6 cotations, notant toutefois que de nombreux marchés arabes ont vu une radiation des sociétés, alors que les sociétés cotées ont enregistré une augmentation de 32 en 2023.
S'agissant de l'attraction des investisseurs étrangers, M. El Dokany a indiqué que les bourses arabes ont attiré plus de 900.000 investisseurs étrangers en 2023, avec un total d'investisseurs de 11,7 millions, entre individus et institutions.
Par ailleurs, deux conventions de coopération ont été signées, en marge du Congrès, entre la Fédération arabe des marchés de capitaux, le "Chicago mercantile exchange", et l'Association des bourses africaines.