Le processus d'actualisation de la Stratégie et du Plan d'actions nationaux de la biodiversité a été lancé le jeudi à Abidjan.
Dans le respect de ses engagements en matière de lutte contre l'érosion de la biodiversité par l'adoption du Cadre mondial de la biodiversité de Kunming-Montréal, l'Etat de Côte d'Ivoire à travers le ministère de l'Environnement, du Développement durable et de la Transition écologique, va procéder à l'actualisation de la Stratégie et du Plan d'actions nationaux de la biodiversité (Spanb).
Le lancement de ce processus a eu lieu le jeudi 25 avril 2024, à Abidjan-Cocody.
Cette stratégie nationale a pour objectif d'enrayer et d'inverser le déclin de la biodiversité afin de contribuer à la "Vision 2025 de vivre en harmonie avec la nature". Il s'agira au dire du directeur de Cabinet du ministre, Kouadio Parfait, d'harmoniser le contenu du Spanb en l'alignant aux objectifs définis au titre du Cadre mondial de la biodiversité.
Le Spanb se veut un document qui va décrire les enjeux stratégiques et les mécanismes de financements des programmes d'activités sur la conservation et l'utilisation durable de la biodiversité. L'analyse synoptique de ces enjeux stratégiques dans le cadre de cette actualisation permettra d'étoffer les objectifs nationaux en rapport à ceux de la Convention sur la diversité biologique.
Kouadio Parfait assure que la révision de la Spanb a déjà démarré. Elle a débuté avec la mise en place d'un Comité technique et surtout le recrutement de consultants. Ces experts ont besoin de la participation de tous les acteurs pour aider la Côte d'Ivoire à ressortir les principaux enjeux en matière de biodiversité. Car dit-il, ce processus se doit d'être participatif et inclusif.
« Vos contributions permettront de définir efficacement les actions à mener pour apporter des réponses en lien avec les préoccupations et les priorités nationales », interpelle-t-il.
Pour accroître les chances de succès du Spanb, il est impérieux, souligne-t-il, de mettre en place, avec l'appui des partenaires techniques et financiers, « un cadre privilégié d'échange et de concertation dans la mise en oeuvre des actions de révision ».
Le directeur général de l'environnement, Dagnogo Braïma, explique que, de façon concrète, les consultants recrutés travailleront à la recherche d'informations sur l'état actuel de la biodiversité en Côte d'Ivoire. Ils devront faire recours aux travaux réalisés antérieurement dans le domaine aquatique et terrestre mais également à travers des visites de terrain.
In fine, ils sortiront une Stratégie et un Plan d'actions nationaux actualisés qui seront soumis au gouvernement pour adoption avant d'être transférés au Secrétariat exécutif de la Convention de la diversité biologique.