Conseiller en financement de la santé, Dr Farba Lamine Sall prône une multisectoralité de redevabilité pour faire face aux défis de l'accès aux soins au Sénégal. Dr Sall s'exprimait en marge de la journée de plaidoyer, organisée samedi dernier, par le Cadre de Concertation, de Coordination et d'Actions de plaidoyer de la société civile pour la santé au Sénégal (3CAP-Santé) dont le thème retenu est «Notre santé, nos droits».
Il est question, pour le 3CAP-Santé, de défendre les droits de chacun et chacune, partout dans le monde, à accéder à des services de santé, puisque, selon les chiffres de l'Organisation Mondiale de la Santé (OMS), «au moins 4,5 milliards de personnes, soit plus la moitié de la population mondiale, ne sont pas entièrement couvertes par les services de santé essentiels en 2021». Ainsi, face à ces défis liés à l'accès aux soins, le Dr Farba Lamine Sall a, pour sa part, indiqué la voie à suivre. Pour Dr Sall, «Il faut que les ministres soient obligés de faire la multisectoralité.»
Le Conseiller en financement dans la santé, qui en veut pour preuve le cahier de charges du ministère de la Santé qui oblige une collaboration entre autres avec le ministre de l'Environnement et le ministre des Sport, appelle la société civile à exiger qu'il y ait collaboration entre le ministère de la Santé avec d'autres. Ce qui permettra, selon lui, de prendre en charge «les externalités négatives». En revanche, pour ce qui est des «externalités positives», Dr Sall estime qu' «il faut aussi aller chercher au niveau du ministère des Sports, au ministère de la Famille, au ministère des Forces Armées.»
Et l'ancien directeur de cabinet au ministère de la Santé et de l'Action sociale d'assurer : «Si vous voulez avoir des prestations de services de santé disponibles sur l'étendue du territoire, auxquelles les populations peuvent accéder, il faut que vous ayez les infirmiers anesthésistes jusqu'à Fongolimbi.» a en croire l'enseignant au CESAG, «Une bonne collaboration ministère de la Santé, ministère des Forces Armées rend disponible des prestations de santé de qualité de façon continue dans les zones les plus reculées», a-t-il estimé.