Des enseignants, parents et acteurs de la société civile du Kwilu lancent un appel au Gouvernement pour la construction d'infrastructures scolaires, dans le but d'éviter la surpopulation des salles de classe.
Dans plusieurs écoles primaires de cette province, des salles de classe abritent jusqu'à 120 élèves, une réalité dénoncée par les enseignants. Cette surpopulation compromet la qualité de l'enseignement dispensé.
Malgré les avancées que représente la gratuité de l'enseignement de base, qui a permis à de nombreux enfants de reprendre le chemin de l'école, le manque d'infrastructures demeure un obstacle majeur dans de nombreux territoires, regrettent de nombreux parents et enseignants.
Fitila Mbey, président provincial de l'intersyndicale des enseignants de l'EPST Kwilu 1, souligne l'urgence d'intervenir :
« Que le Gouvernement prenne des dispositions pour construire de nouvelles écoles et multiplier les bâtiments. Vous verrez une classe de 120 élèves, 110 élèves, en tout cas c'est trop. Il faut qu'on puisse chercher aussi à ajouter ou d'engager d'autres enseignants dans les écoles primaires, car un enseignant ne peut pas enseigner à 120 élèves, c'est pratiquement impossible ».
La société civile insiste sur la nécessité d'embaucher davantage d'enseignants tout en veillant à garantir des conditions de travail adéquates et une rémunération juste pour ceux déjà en poste.
Madinda Beto, parent dont les élèves sont dans les écoles primaires publiques, souligne les conséquences de la surpopulation des salles de classe :
« Les enfants étudient dans de mauvaises conditions, parfois même assis sur des briques dans les écoles publiques. La qualité de notre enseignement en pâtit. Comment encadrer les enfants dans de telles conditions ? », s'interroge Madinda Beto.