Diamniadio — L'administrateur général du Centre régional de recherches en éco-toxicologie et sécurité environnementale (CERES-Locustox), Papa Sam Guèye, a appelé, mardi, au respect strict des bonnes pratiques pratiques agricoles, eu égard "aux risques inhérents" à l'utilisation des pesticides.
"Les pesticides sont le seul intrant chimique agricole qui pose problème au regard des risques inhérents à son utilisation. Il faut respecter les normes. Il faut respecter les bonnes pratiques agricoles. Il y a des dispositions pratiques qu'il faut observer et faire observer pour avoir des produits de qualité", a-t-il conseillé.
Il intervenait en marge de l'ouverture d'un atelier de partage sur la mise à jour des systèmes d'alerte sur les risques sanitaires liés aux pesticides (SARIS-PESTICIDES) et de suivi sanitaire de l'exposition aux pesticides (SSEP) des producteurs.
La rencontre s'est tenue au ministère de l'Agriculture, de la Souveraineté alimentaire et de l'Elevage, à Diamniadio. Elle est organisée à l'initiative du Projet d'intensification éco-soutenable de l'Agriculture dans les Niayes (PIESAN), en collaboration avec le CERES-Locustox. Elle a regroupé plusieurs experts et spécialistes ainsi que divers acteurs du secteur et des producteurs.
Papa Sam Guèye prévient que les risques liés à l'utilisation des pesticides sans respect des normes requises, expose "d'abord le producteur lui-même". L'exposition aux pesticides concerne aussi le consommateur compte tenu de "leurs retombées sur les récoltes, sur l'environnement, les produits agricoles et les produits récoltés (...)", a-t-il poursuivi.
Il estime qu'il faut "utiliser judicieusement les produits", expliquant que l'appareil utilisé doit être "calibré pour sortir le bon débit". Selon lui, "si on dit 0,5 litre par hectare, c'est exactement 0,5 litre par hectare. Ce n'est pas 2 voire 3 litres par hectares", a-t-il insisté. "Si vous mettez par exemple 3 litres par hectare, vous quadruplez la dose et ça a des retombées sur les résidus qui vont rester sur les produits qu'on doit manger", a-t-il prévenu.