Tchad: La problématique des électeurs sans carte ou non-inscrits sur les listes pour la présidentielle

Au Tchad, la présidentielle du 6 mai approche. L'Agence nationale de gestion des élections (Ange) fait face à une double problématique, à quelques jours du scrutin : les nombreux Tchadiens qui n'ont pas retiré leurs cartes d'électeurs et ceux qui ont eu 18 ans récemment et ne sont pas inscrits sur les listes électorales.

À cinq jours de la présidentielle qui va marquer la fin d'une transition de 3 ans, l'Agence nationale de gestion des élections (Ange) du Tchad rappelle aux électeurs les conditions pour qu'ils puissent accomplir leur devoir civique le lundi 6 mai 2024 : être inscrit régulièrement sur les listes électorales et aller voter là où chacun s'est enrôlé pour le référendum constitutionnel de décembre dernier.

Problème : de nombreux Tchadiens n'ont pas retiré leurs cartes d'électeurs et ceux qui ont 18 ans depuis lors ne sont pas inscrits sur ces fameuses listes.

Dans ce contexte, l'Agence chargée d'organiser les élections rappelle aux Tchadiens qui n'ont pas de carte d'électeur qu'ils pourront voter lundi avec n'importe quel document qui permet de les identifier et, à défaut de papiers, sur le témoignage de deux notables du coin, à condition qu'ils soient inscrits sur les listes électorales.

« Après la révision faite par le congrès en 2023, beaucoup de cartes d'électeurs n'ont pas été distribuées »

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Le rapporteur général de l'Ange, Tahir Hassan, explique : « Il faut comprendre que, après la révision faite par le congrès en 2023, beaucoup de cartes d'électeurs n'ont pas été distribuées. Quand nous sommes arrivés, nous ne pouvions pas faire encore une nouvelle révision. L'Ange ne fait qu'appliquer les dispositions du Code électoral. »

Des explications qui ont été confirmées à RFI dans plusieurs bureaux de vote, comme au quartier Moursal du 6e arrondissement de Ndjamena. Le chef du Carré 11, Hassan Hissein, abonde : « Ce que l'Ange a dit, c'est vrai. On a, sur les cinq bureaux de vote, 1 600 inscrits dont 804 qui n'ont pas été pris. »

Les jeunes, non-inscrits sur les listes, invités à prendre « leur mal en patience »

Autre rappel de la part de l'Ange : les milliers de jeunes qui ont eu l'âge légal de voter, 18 ans, après la fin de l'enrôlement pour le référendum constitutionnel de décembre dernier ne pourront pas voter lors de la présidentielle prévue lundi. Le rapporteur général, Tahir Hassan, rappelle : « C'est clair : pour voter, il faut être inscrit sur les listes électorales. L'Ange n'a pas, avec ce temps court, eu la possibilité de faire une révision des listes électorales. On est injustes, mais qu'est-ce que vous voulez qu'on fasse ? Qu'ils prennent leur mal en patience. »

Tahir Hassan lance au passage un appel : « Restez tranquillement chez vous, ne venez pas perturber le vote » du 6 mai. « Vous pourrez vous inscrire et voter lors des élections qui vont suivre », a-t-il promis.

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