C'est pratiquement un raz-de-marée que vient de réaliser l'Union sacrée de la nation (USN), la coalition au pouvoir, lors de l'élection des gouverneurs des provinces, le 30 avril dernier.
Les résultats rendus publics par la Commission électorale nationale indépendante (Céni) à l'issue des scrutins organisés dans les dix-neuf provinces du pays donnent largement vainqueur l'USN et alliés. Ils ont, en effet, raflé toutes ces provinces, ne laissant rien aux candidats de l'opposition. L'on note que sur les dix-neuf nouveaux gouverneurs élus, douze sont étiquetés indépendants alors qu'en réalité, ils sont membres ou proches de l'USN. Quant aux gouverneurs issus des regroupements politiques alliés à l'USN, deux sont membres de l'Union pour la démocratie et le progrès social (UDPS), deux de la dynamique Agissons et bâtissons de Sama Lukonde, et les trois autres sont de l'Action pour la rupture et le développement (ARDEV) de Jacques Kyabula, A24 de Fyfy Masuka ainsi qu' A nous de bâtir le congo de Guy Loando.
Très belle opération donc pour la majorité au pouvoir qui a désormais les coudées franches pour matérialiser le programme 2024-2028 du chef de l'État, Félix Tshisekedi, dans ses grands axes prioritaires. Parmi les personnalités connues, l'on peut citer Fifi Masuka de l'A24 qui rempile pour un nouveau mandat à la tête du Lualaba, et Jacques Kyabula de l'ARDEV-A, reconduit au gouvernorat du Haut Katanga.
À Kinshasa, les rennes de la ville seront désormais tenues par Daniel Bumba Lubaki de l'UDPS/Tshisekedi avec comme adjoint Eddy Iyeli Molangi du Mouvement de libération du Congo. Le nouveau gouverneur de Kinshasa se dit porteur d'un programme de renouveau qui prend en compte tous les problèmes de la ville (le phénomène kuluna, la salubrité, l'assainissement, les embouteillages, le tapage nocturne, etc.).
À noter que les élections des gouverneurs et des sénateurs n'ont pas été organisées dans les provinces du Kwilu, de l'Equateur, de Mai-Ndombe, de l'Ituri et du Nord-Kivu, à la suite des diverses raisons présentées par la Céni. Ces raisons sont essentiellement sécuritaires, administratives et juridiques. Au Sud-Kivu, un second tour est attendu pour départager les deux candidats restés en lice, Jean-Jacques Purusi de l'Alliance des forces démocratiques du Congo et alliés et Emile Sumaili de l'Union pour la nation congolaise, tous deux membres de la coalition au pouvoir.