La fête du Travail a été célébrée dans la sobriété en Côte d'Ivoire, où une trêve sociale prévaut depuis 2022, jusqu'en 2027. Pendant cinq ans, le gouvernement et les partenaires sociaux s'assoient autour d'une table pour discuter sur les revendications sociales. Hier, mercredi, les cinq principales centrales syndicales ont été reçues à la Primature pour y déposer leurs cahiers de doléances.
Cinq délégués syndicaux exposent leurs revendications. La liste est longue. Ils demandent notamment l'application du salaire minimum dans le privé et le secteur agricole, la transformation du secteur informel ou encore le versement de pensions de retraite complémentaire dans le privé.
Après les avoir écoutés, le Premier ministre de la Côte d'Ivoire rappelle que 209 milliards de francs CFA ont été mobilisés pour mettre en place plusieurs réformes sociales. Robert Beugré Mambé promet que les points en suspens dans le cadre de la trêve sociale seront bientôt appliqués : « Nous allons mettre en place le comité paritaire dont il a été question, nous aurons des séances explicatives, nous allons établir un calendrier des réalisations et, quatrièmement, nous allons rendre compte pour que vos revendications ne restent pas dans les tiroirs mais trouvent un visage. »
Cet engagement rassure les syndicats qui comptent bien mettre en avant la question de la cherté de la vie, lors de ces discussions.
Parmi eux, Joseph Koffi Akanza, le quatrième secrétaire général adjoint de l'UGTCI : « C'est la cherté de la vie et puis (le prix des ) denrées de consommation qu'il faut revoir. D'un quartier à un autre, les prix diffèrent. Le sachet de la ménagère, ça reste toujours le sachet de la ménagère, ce n'est pas le panier de la ménagère. Et pour qu'on on y arrive, il faut qu'on parvienne à un calendrier de travail et qu'on parvienne à réaliser toutes les promesses qui ont été données. »
Le Premier ministre a encouragé les travailleurs à souscrire à toutes les réformes de protection sociales mises en place ces dernières années.