Au Bénin, deux évènements ont marqué ce 1er mai 2024, un meeting sans histoire à la bourse du travail et une marche de la CSTB empêchée par la police et qui a conduit à 72 arrestations, selon les organisateurs. Un chiffre confirmé par plusieurs sources. Vingt militants de la CSTB sur les 72 ont ensuite été libérés dans la nuit.
La police a empêché organisateurs et militants de converger vers la place de l'étoile rouge, point de départ du cortège organisé par la confédération syndicale des travailleurs du Bénin (CSTB). Ils ont été dispersés et des interpellations ont eu lieu.
Autre part dans la ville, quatre importants syndicats organisaient un meeting à la Bourse du travail, autour de laquelle un dispositif policier a été déployé très tôt. Dans la cour et devant la foule, les leaders sont revenus avec beaucoup de colère sur leur marche étouffée du samedi 27 avril et leurs arrestations.
Avec leurs militants, vêtus de gilets jaunes et bandeau rouge au front, ils ont lancé en choeur un « plus jamais ça ». Même scénario pour évoquer leur principale revendication du moment, la vie chère. « Le peuple a faim, les béninois ont faim », a crié la foule. Une revendication résumée Moudassirou Bachabi de la CGT : « Le peuple vit mal, la vie est chère. Nous voulons une meilleure protection du pouvoir d'achat ».
Les syndicats tiennent à leur marche sur la vie chère. Ils en ont donc reprogrammé une pour le 11 mai prochain.