A l'occasion de la célébration de la journée internationale de travail, mercredi 1er mai, Radio Okapi s'est intéressée aux conditions de travail des conducteurs des motos-taxis à Beni au Nord-Kivu. Dans cette région, des milliers des taximen-motos, en majorité des jeunes, font face aux difficultés liées à l'insécurité.
En l'absence d'autre forme de travail, l'activité de moto-taximen est pratiquée par des milliers de jeunes à Beni, une région où plusieurs jeunes se font enrôler dans des groupes armés.
Certains travaillent pendant la journée et d'autres la nuit dans une zone où la moto est le moyen de transport par excellence.
Mais du fait de l'insécurité, les conditions de travail des moto-taximen de Beni sont devenues difficiles, comme l'explique Jean-Marie Basabose, secrétaire de l'association des motards de Beni :
« Des vols des motos, il y a des kidnappings pour ceux-là qui travaillent la nuit. Et les recettes sont minimes. Imaginez un patron qui achète sa moto à mille et quelques dollars américains et le motard est en difficulté de verser même 20 dollars des recettes par mois ».
Jérémie Ankoso, motard rencontré dans l'un des parkings des motards de Beni, abonde dans le même sens :
« Nous sommes ici concentrés dans le même parking. Il n'y a pas moyen de trouver de l'argent. Dans l'insécurité, c'est difficile ! Et nous sommes nombreux ».
La région de Beni compte trente associations des moto-taximen, chacune avec de cent à huit cents membres.