L'Assemblée du clergé kinois (ACKIN), une structure de l'église catholique de Kinshasa, a qualifié de « maladroite » la demande d'ouverture d'une information judiciaire contre le Cardinal Fridolin Ambongo.

Dans un message aux fidèles catholiques de Kinshasa, aux hommes et femmes de bonne volonté, publié mercredi 1er mai, l'ACKIN se dit convaincue de la rectitude des différentes interventions du Cardinal sur la situation socio-politique du pays.

Cette structure dénonce et condamne la démarche du procureur général près la Cour de cassation qui accuse l'Archevêque de Kinshasa de « comportement séditieux entraînant des faits infractionnels ».

Pour l'ACKIN, cette initiative « honteuse, instrumentalise la justice et reflète une dérive dictatoriale visant à annihiler la liberté d'expression ».

L'Assemblée du clergé kinois rappelle que tous les sermons, points de presse et interviews du Cardinal Archevêque de Kinshasa, en tant que pasteur, s'appuient sur la foi catholique et éveillent les consciences des fidèles dans la droite ligne de l'enseignement social de l'Eglise.

De ce fait, ils ne peuvent en aucun cas violenter délibérément les consciences, contrairement aux accusations du procureur général.

Ainsi, l'ACKIN estime que l'appel du Cardinal Ambongo à constituer un front commun pour faire face aux menaces extérieures n'a rien d'un propos séditieux.

« De même, exiger un bon traitement de nos militaires au front, est-ce là les décourager et appeler à la rébellion ? », s'interroge-t-elle.

L'Assemblée du clergé kinois dit réaffirmer ouvertement et de la manière la plus claire son attachement et son indéfectible fidélité au Cardinal Ambongo.

« Nous sommes de cœur avec lui dans l'accomplissement de sa mission prophétique. Pour l'amour du Congo, je ne me tairai point », dit-elle.

Par ailleurs, le clergé kinois estime que « la nation est en danger et l'heure n'est pas à la diversion ».

Il invite tous les fidèles de Kinshasa au calme et à la vigilance dans l'attente des directives de la hiérarchie de l'église.