Une mission du Fonds monétaire international (Fmi) séjourne depuis vendredi dernier, à Dakar, pour faire le point des finances publiques et s'accorder avec les nouvelles autorités de l'opportunité de poursuivre le programme ficelé en juin dernier ou alors négocier de nouveaux accords.
Présent à Dakar, depuis vendredi dernier, pour évaluer le programme signé en juin dernier à savoir le Mécanisme élargi de crédit (Mec) et la Facilité élargie de crédit (Fec), combinés à la Facilité pour la résilience et la durabilité (Frd) devant prendre fin en 2027 et pour lequel le gouvernement de l'ancien régime s'était engagé à réduire les subventions à 1% pour arriver à 0% en 2025, le Fonds monétaire international (Fmi) devra s'accorder avec les nouvelles autorités de l'opportunité de respecter cette feuille de route ou alors de faire des concessions. Un probant point d'achoppement entre les nouvelles autorités et le Fmi.
Cet engagement qui liait les anciens tenants du pouvoir va à coup sûr interpeller le nouveau régime puisqu' immanquablement il ne sera pas pour à cent pour cent. Mais, il est loisible aux dirigeants actuels de proposer au Fmi des solutions de financement pour honorer les engagements de l'Etat. Aujourd'hui, l'alternative la plus probante, c'est de négocier un nouveau programme. Mais, à ce niveau, il faudra indiquer clairement dans la Loi de finance rectificative (Lfr) comment le financer puisque s'endetter pour financer la dette n'est pas productif et serait en total déphasage avec la vision du PROJET porté par le président Diomaye Faye et cie. Seulement, il est important de viabiliser la dette compte tenu du durcissement des conditions financières au plan mondial.
Pour rappel, cette mission préparatoire de la deuxième revue du programme en cours d'exécution devant se tenir en mars dernier mais renvoyée pour des raisons liées à la présidentielle, prend fin ce vendredi et sera sanctionnée par un communiqué précisant clairement la fin du programme ou de nouveaux engagements.