Ndaraw Thioune, le responsable de la Fédération départementale des artisans de Mbour a porté la parole des différents corps de métiers, à l'occasion de la célébration du 1er mai, fête des travailleurs. Au chapitre des doléances étalées, il a cité les difficultés de formalisation des entreprises artisanales. Selon lui, la politisation des procédures pose des difficultés à certains non impliqués en politique. En plus, l'absence de formalisation empêche les entreprises d'accéder aux marchés publics.
Par conséquent, ils exigent l'érection d'une Chambre des métiers dans le département de Mbour. Car les artisans éprouvent des difficultés pour disposer de la carte professionnelle. Dans le lot des doléances, les artisans disent ne pas se retrouver dans la mise en oeuvre et le déroulement du projet PEJA, d'un coût de 30 milliards de FCFA. Pour les artisans, un audit de ce dit projet est une nécessité pour clarifier la destination de ces fonds. Ils déplorent la surfacturation du matériel.
En effet, le matériel devant leur parvenir à un coût unitaire d'un million de FCFA par entrepreneur, n'a pas revêtu un caractère universel ; seuls quelques privilégiés en ont profité, déplorent-ils. Les artisans, en clôturant leurs propos, ont rappelé le rôle qu'ils jouent sur le plan socioéconomique car ils prennent en charge l'éducation et la formation des jeunes ayant abandonné les études. Ce qui permet à ces derniers de disposer de métiers et de s'insérer dans le circuit professionnel.