Le mois d'avril est dédié à la sensibilisation visant à garantir une meilleure connaissance de l'autisme, ainsi que sa bonne prise en charge précoce.
Dans cette mouvance dénommée "Avril bleu", l'Ong Espoir et Vie a initié le 19 avril 2024, au district sanitaire de San Pedro, une formation à l'intention des professionnels de la santé de la ville. Ce, en marge de la Journée mondiale de l'autisme célébrée le 2 avril 2024.
L'Ong intervient dans la prise en charge psychosociale des autistes. Sa présidente Michèle Sara Kouabizou, assistante sociale, entend par cette action oeuvrer à donner des soins efficients aux enfants vivant avec l'autisme.
Conduite par Dr Bissouma Anna-Corinne, pédopsychiatre à l'Institut national de santé publique (Insp), la formation a essentiellement porté sur le dépistage, le repérage et les techniques de prise en charge de cette maladie chez les enfants.
Selon elle, l'autisme est un trouble du développement de l'enfant qui le suit pratiquement toute sa vie.
"L'autisme est un handicap invisible. C'est une perturbation neurobiologique qui dépeint sur le comportement d'un individu. Les personnes vivant avec cette pathologie ont du mal à communiquer. Ils ont des difficultés dans les relations sociales. Ils ne s'intéressent pas a beaucoup de choses. Ils ont des gestes répétés. En un mot, leur adaptation sociale est difficile", a précisé Dr Bissouma.
Elle a fait savoir que plusieurs examens s'imposent en cas de suspicion de l'autisme à travers des signes. Il s'agit, entre autres, de l'électroencéphalogramme (Eeg) et de tests spécifiques qui se font dans le centre spécialisé de diagnostic de l'autisme de l'Insp.
À en croire la spécialiste, les causes de l'autisme peuvent être liées à des facteurs environnementaux et génétiques, ou alors, à la prématurité et à la souffrance cérébrale. Seulement que jusque-là, a-t-elle poursuivi, la science ne dispose d'aucun moyen pour savoir si un enfant naîtra autiste ou pas.
Et d'ajouter que quand un enfant passe de longues heures devant les écrans (téléphone, tablette, télévision) sans jouer, ni être en relation avec d'autres enfants, celui-ci court le risque de développer des troubles autistiques.
"La recommandation, pas plus de 30 minutes par jour, tout écran confondu. Il faut laisser les enfants inventer des jeux. C'est cela qui favorise leur bon développement", a conseillé la pédopsychiatre.