Au Sénégal, les ressources globales (hors dons en capital) en février 2024, évaluées provisoirement à 510,1 milliards de francs Cfa, ont enregistré une hausse de 3,9%, en glissement annuel, par rapport à fin février 2023. Quant aux dépenses publiques (hors dépenses d'investissement financées sur ressources extérieures), elles se sont repliées de 10,5% pour se situer à 781,8 milliards de francs Cfa.
La gestion budgétaire au titre du mois de février 2004 a été caractérisée notamment par une progression modérée de la mobilisation des recettes associée à une exécution prudente des dépenses. Tel est le constat de la Direction de la prévision et des études économiques (Dpee).
Concernant les ressources, la Dpee renseigne qu'elles sont composées essentiellement de recettes fiscales pour 487,8 milliards de francs Cfa et 22,3 milliards de francs Cfa au titre des recettes non fiscales. Il n'a pas été mobilisé de dons budgétaires à fin février 2024, précise la Dpee. Qui ajoute que l'augmentation des ressources est attribuable au bon déroulement des recouvrements des recettes fiscales (+6,0%) atténué par le repli des recouvrements des recettes non fiscales (-15,0%).
S'agissant des recettes fiscales, elles se sont améliorées de 6,0%, notamment par le biais de la Tva intérieure hors pétrole, de l'impôts sur les sociétés, de la taxe spécifique pétrole et de la Tva à l'import, qui se sont confortées respectivement de 48,8%, 13,8%, 48,4% et 21,0% pour se situer respectivement à 50,9 milliards, 93,1 milliards, 27,4 milliards et 86,8 milliards.
La Dpee renseigne que ces performances ont été renforcées par la bonne tenue du Fonds de sécurisation des importations des produits pétroliers (Fsipp), recouvré à hauteur de 11,6 milliards et des droits de timbre chiffrés à 7,6 milliards, qui se sont confortés respectivement de 2,6 milliards 3,0 milliards sur la période.
Cependant, cette tendance favorable a été amoindrie par les baisses notées au niveau de l'impôt sur les revenus, de la Tva intérieure pétrole et de la taxe sur les activités financières qui se sont repliés respectivement de 18,3% (-16,6 milliards), 92,4% (-6,9 milliards) et 61,6% (-8,3 milliards), pour s'établir à 74,2 milliards, 0,6 milliard et 5,1 milliards à fin février 2024 contre des réalisations antérieures de 90,8 milliards, 7,5 milliards et 13,4 milliards.
Quant au repli des recettes non fiscales, évalué à 15%, la même source relève qu'il est imputable essentiellement à la baisse des recouvrements sur les revenus du domaine (-73,8%) et des « autres recettes non fiscales ».
Baisse des dépenses publiques à fin février 2024
D'après la Dpee, s'agissant des dépenses publiques (hors celles financées sur ressources extérieures), elles ont été exécutées à hauteur de 781,8 milliards de francs Cfa à fin février 2024 contre un montant de 873,6 milliards de francs Cfa un an auparavant, soit un repli de 10,5% (-91,8 milliards).
Cette baisse est attribuable à la diminution des dépenses de « fournitures, transferts et subventions » et des investissements financés sur ressources internes qui ont enregistré des baisses respectives de 25,9% et 24,9% pour s'établir à 310,3 milliards de francs Cfa et 100,6 milliards de francs Cfa.
Toutefois, la Direction de la prévision et des études économiques note que la tendance baissière a été contrebalancée par la progression des dépenses relatives à la masse salariale et aux intérêts sur la dette publique qui ont augmenté respectivement de 13,5% et 25,7% pour ressortir à 237,5 milliards de francs Cfa et 83,0 milliards de francs Cfa.