Kaolack — L'Inter-syndicale des travailleurs du Centre régional des oeuvres universitaires et sociales du Sine-Saloum a célébré la fête internationale du Travail avec comme principale revendication l'augmentation du budget de cette structure rattachée à l'Université du Sine-Saloum El Hadji Ibrahima Niass (USSEIN) de Kaolack (centre).
Face à la "situation préoccupante" que traverse le CROUS-SS, les travailleurs estiment qu'il est devenu "impératif" pour eux de se mobiliser et de revendiquer leurs "droits légitimes".
"Notre direction souffre d'un sous-financement chronique qui compromet gravement notre capacité à fournir des services de qualité et à garantir de bonnes conditions de travail pour tous", a notamment déclaré Moustapha Bâ, secrétaire général du Syndicat autonome des travailleurs des universités du Sénégal (SATUS), section CROUS-SS.
Il a fait cette déclaration mercredi, au siège de l'institution, dans la commune de Kaolack, à l'occasion de la commémoration de la fête international du travail, une célébration "sobre" mais "symbolique", avec la remise d'un cahier de doléances au directeur général du CROUS-SS, Ousseynou Diop.
Ces travailleurs ont fait état d'une "situation intolérable", avec "des projets retardés, des équipements vétustes et des services essentiels compromis".
"Nous sommes confrontés à des défis quotidiens en raison de ce manque de financement. Les ressources insuffisantes entravent notre capacité à répondre aux besoins de notre communauté et à assurer le bien-être de nos collègues", s'est indigné M. Bâ, un des porte-parole de cette intersyndicale.
Les travailleurs ont exigé également des investissements dans les infrastructures, les équipements et les services, l'achèvement et la livraison des chantiers de l'université, ainsi que la généralisation de l'indemnité de logement, le relèvement de l'âge à la retraite à 65 ans, la revalorisation de la pension de retraite et le reversement des cotisations sociales, pour garantir des conditions de travail "sûres et adéquates".
Ils ont réclamé aussi l'instauration d'un système d'absorption des vacataires et autres contractuels, le reclassement et l'avancement des agents.
Pour un budget initialement estimé entre dix et onze milliards de francs CFA, le CROUS-SS ne reçoit que deux milliards de francs CFA, ce qui est insuffisant, surtout que les locaux provisoires qui abritent cette université sont en location, indique-t-on.
Ce qui pousse Mamadou Bineta Badiane, secrétaire général du Syndicat des travailleurs des établissements scolaires et universitaires du CROUS-SS, a lancé un "appel solennel" au chef de l'Etat.
"Monsieur le président de la République, votre prédécesseur nous avait promis qu'au mois d'avril nous allions rejoindre nos campus. Des efforts ont été faits mais nous attendons que votre gouvernement puisse les pérenniser", a plaidé M. Badiane.