Sénégal: Célébration de la fête du travail hier, mercredi 1er mai - Les centrales réussissent le pari de la mobilisation

Après plusieurs années de rassemblements, les centrales syndicales ont opté, pour cette édition de la fête du travail, pour un défilé, hier mercredi. Ces dernières ont réussi le pari de la mobilisation et le secteur informel s'est fait bien représenter au cours de la procession dont le point de chute était la Place de l'Indépendance.

De l'avenue Macky Sall, ex-Faidherbe, à la Place de l'Indépendance, en passant par l'avenue Ponty, les centrales syndicales ont démontré hier, mercredi 1er mai 2024, leur force de mobilisation. Leurs adhérents sont sortis massivement et ont pris d'assaut, tôt le matin vers 8h, le lieu de départ. Accompagnés de leurs leaders, sympathisants et membres de leurs familles, les travailleurs ont commémoré dans un climat apaisé cette fête du 1er mai qui leur est dédiée par la communauté internationale. Tous les secteurs de la vie ont été représentés au cours de ce défilé.

Vêtus de tee-shirts aux couleurs et devise de leurs syndicats respectifs, certains ont préféré confectionnés des tenues wax pour se faire remarquer. Ils ont quitté le point de départ un peu après 9h, tout en procédant par vague, afin de rendre visible toutes les actions des uns et des autres, accompagnés dans leur marche par la sonorisation. Les travailleurs ont opéré plusieurs haltes ; cependant la plus longue demeure l'arrêt observé au niveau de l'avenue Ponty, la dernière ligne droite qui mène vers la Place de l'Indépendance où les attendaient les représentants des centrales syndicales et certaines autorités, pour la réception de leur doléance.

LA RIVALITE DES PANCARTES

Au cours de cette célébration du 1er mai, les acteurs ont rivalisé d'ardeurs, avec des pancartes et banderoles où ils ont inscrit leurs revendications. Cependant, ce sont les mêmes qui reviennent, à savoir des doléances pécuniaires, plan de carrière, accès aux soins, entre autres. La majorité des secteurs exigent de l'Etat de travailler pour le respect des protocoles d'accords à avoir des salaires décents, surtout dans le privé. L'accès au soin des travailleurs reste aussi une forte demande chez eux. Selon plusieurs responsables syndicales, ils sont nombreux, les travailleurs qui ne bénéficient pas de couverture maladie.

Face à cette situation, ils ont demandé l'accélération de la Couverture maladie universelle. Dans les secteurs hôtelier, portuaire, les acteurs réclament des arriérés de salaires allant de plus de six mois ; certains travailleurs luttent pour la conservation de leurs outils de travail, avec des travails précaire. Au niveau des fonctionnaires de l'Etat, les revendications sont plus tournées vers la résolution des accords signés entre gouvernement et syndicat, l'harmonisation des hausses de salaire à tous les travailleurs de l'Etat. Toutefois, avec le nouveau gouvernement, les acteurs gardent espoir pour la suite de leurs doléances, tout en restant sur la défensive.

LE MONDE INFORMEL, LA GRANDE ATTRACTION

Pour cette célébration du 1er mai, les travailleurs du secteur informel ont été la grande attraction du jour. Les ouvriers, mareyeurs, marchands ambulants, etc. ont défilé à coté de leurs autres camarades. Ces derniers réclament un espace apaisé pour dérouler leurs travails, tandis que les mareyeurs exigent du gouvernement la conservation de leur outil de travail, la protection de la pêche et son organisation.

AllAfrica publie environ 500 articles par jour provenant de plus de 100 organes de presse et plus de 500 autres institutions et particuliers, représentant une diversité de positions sur tous les sujets. Nous publions aussi bien les informations et opinions de l'opposition que celles du gouvernement et leurs porte-paroles. Les pourvoyeurs d'informations, identifiés sur chaque article, gardent l'entière responsabilité éditoriale de leur production. En effet AllAfrica n'a pas le droit de modifier ou de corriger leurs contenus.

Les articles et documents identifiant AllAfrica comme source sont produits ou commandés par AllAfrica. Pour tous vos commentaires ou questions, contactez-nous ici.