Un statut contrasté devenu la honte et le symbole de la fragilisation de tout un système légal, administratif et politique
D'une valeur et d'une validité juridique et administrative relevant de la norme supérieure, à un statut de chiffon de poubelle en dessous du papier toilette. Il est devenu urgent et presqu'impérieux de stopper le responsable ou les responsables de cette décrépitude, avant que les conséquences ne plongent tout le pays dans un cycle de désordres indescriptibles et ultimement dans une guerre civile certaine aux multiples facettes.
Qu'avons-nous fait de notre pays ? Pourquoi sommes-nous devenus si méchants et si irresponsables ? Pour qui travaillent vraiment certains ministres, certains directeurs généraux, certains hauts fonctionnaires ? Comment peut-on encore se protéger ? En quoi ou en qui faudrait-il encore croire ? On va faire vraiment comment ? On va encore compter sur quoi comme sécurité pour demain, pour les enfants, pour la retraite ?
Ces questions, tournent autour d'une même préoccupation, le statut du titre foncier, ce qu'est devenu le Titre Foncier. En effet dans le système légal camerounais, aucun document, ni l'acte de naissance, ni l'acte de mariage, ni tout autre de quelque nature que ce soit et même pas un bon de caisse d'un milliard de dollars, n'a en principe la force du Titre Foncier.
Aujourd'hui, hélas, le vent a tourné, et ce à quoi nous assistons ne fait pas seulement honte et sème le désespoir, ça donne froid au dos. Chacun se demande comment nous redresserons la barre ? Comment nous allons réparer toute cette casse ? Le matin, le ministre délivre un titre foncier, à midi il l'annule, à 15hs il le remet, à 18hs il annule à nouveau. Tout y passe, tout est foutu en l'air. Et vous qui aviez honnêtement acquis un lopin de terre croyant sécuriser votre retraite, croyant sécuriser l'avenir de vos enfants, vous vous retrouvez en larmes, sans issue, livré aux magistrats qui font la danse du ventre, ou soumis à des menaces, des pressions et des intrigues des voyous dans certains cas encouragés à vue d'oeil par des puissants qui mêlent discours de tribu et appel au génocide. Le mal est profond et touche toutes les régions du pays.
Dans ce désordre mortel où des gens vendent, revendent, contestent et arnaquent de grand-père en grand fils, puis de mère en grand-mère, c'est toute la sécurité des investissements qui est remise en cause, toutes les relations d'affaires et financières aussi. Les banques n'acceptent plus les titres fonciers en garanties même bâti, Le ministre responsable de ce véritable crime, affiche fière allure. Ce que le pays devient ou deviendra, ne lui dit rien. Et nous nous retrouvons sans repères, sans orientations, sans valeurs de refuge sûrs. La BAD a investi des milliards pour nous aider à sécuriser le patrimoine foncier, mais nous avons ensuite tout gâter. Le ministre a tout foutu en l'air. Sommes-nous vraiment tous Camerounais ?
Quand la punition divine attend trop longtemps, le désespoir s'installe, les criminels et les voyous en col blanc prolifèrent, et les cadavres s'amoncèlent. 90 % des agents de l'Etat touchent moins de 250.000 FCfa de salaire, et quand ils parviennent à se sacrifier pour avoir un lopin de terre avec le système D, on peut le leur arracher sans procès, le désespoir et la perte de confiance en leur pays et en leurs dirigeants est totale. Ceci est un cri profond, la voix des milliers de nos compatriotes spoliés et déçus. Je ne cite même plus ceux de la diaspora, dont certains ont été abusés ainsi, et ont définitivement tourné le dos au pays, le couteau entre les dents et le tournevis planté dans le dos.
Aucun fonctionnaire honnête ne peut s'offrir un logement SIC, dont le prix varie entre 30 et 50 millions. Les acquéreurs sont plutôt des détourneurs des fonds publics, qui sous-louent ou y entretiennent de jeunes maîtresses arrogantes comme des feux de brousse. IL FAUT SAUVER LE TITRE FONCIER AU PLUS VITE, sinon nous avons tué notre pays mille fois.
Il n'y a pas de logement social au Cameroun, et la MAETUR est une entreprise pour les riches et les réseaux, pas pour le citoyen ordinaire. Les temps du social et de la transparence dans les affaires foncières sont révolus. La MAFIA CONTROLE LE MINDCAF et toutes les terres du pays. Mais, gardons-nous d'en faire une affaire de tribu ou de camp politique, restons confiants pour des réformes futures./.