Dakar — Le président bissau-guinéen, Umar Sissoco Embaló, a opposé une fin de non-recevoir à la demande d'extradition de François Bozizé émise par la Cour pénale spéciale (CPS) de Bangui contre l'ancien chef d'Etat centrafricain, rapportent plusieurs médias internationaux.
La CPS a émis, mardi, un mandat d'arrêt international à son encontre pour "des violations des droits de l'homme commises entre 2009 et 2013".
Selon Gervais Bodagy Laoulé, le porte-parole de la Cour, le mandat concerne "des crimes commis sous la direction de Bozizé dans une prison civile et dans un centre d'entraînement militaire dans la ville de Bossembélém, où de nombreuses personnes ont été torturées et tuées (...) par la garde présidentielle et d'autres forces de sécurité".
Mercredi, le président bissau-guinéen Embaló a déclaré que la Constitution de son pays ne dispose pas de loi d'extradition et que "depuis qu'il est arrivé en Guinée-Bissau, François Bozizé n'a créé aucun problème".
"Il est en exil, comme nous l'avons été par le passé", a-t-il dit à l'Agence de presse portugaise Lusa, dans des propos repris par le site de Radio France internationale (Rfi).
François Bozizé a dirigé la République centrafricaine de 2003 à 2013, après un coup d'État contre Ange-Félix Patassé, avant d'être renversé à son tour par la rébellion Séléka. Après le Tchad, il vit en exil, depuis mars 2023, à Bissau.