Le secrétaire général de l'ONU, Antonio Guteress a mobilisé, jeudi 2 mai, les médias contre les menaces de l'environnement sur l'existence de la génération générations actuelles et futures.
Il a fait cette mobilisation dans son message publié à l'occasion de la journée de la liberté de la presse, célébrée le 3 mai de chaque année:
« Les médias locaux, nationaux et internationaux peuvent placer la crise climatique, la perte de biodiversité et l'injustice environnementale sous les feux de l'actualité. Grâce à ce travail, les gens finissent par comprendre la situation critique que connaît notre planète, se mobilisent et ont les moyens d'agir en faveur du changement ».
Antonio Guteress s'est réjoui que les professionnels des médias montrent la dégradation de l'environnement et apportent des preuves qui permettent d'amener les responsables à rendre compte de leurs actes.
Il a tout de même regretté que le journalisme de l'environnement soit devenu une profession de plus en plus dangereuse.
« Des dizaines de journalistes qui couvraient des sujets tels que l'exploitation minière ou forestière illicite, le braconnage ou d'autres problèmes environnementaux ont été tués au cours des dernières décennies. Dans la grande majorité des cas, personne n'a eu à rendre de comptes », a dénoncé le numéro un de l'ONU.
Selon l'UNESCO, quelque 750 journalistes ou organes d'information, traitant les questions environnementales, ont été attaqués ces 15 dernières années.
Antonio Guteress a par ailleurs souligné que les journalistes de l'environnement ne sont pas les seuls à être en danger.
Il a ajouté que partout dans le monde, des professionnels des médias risquent leur vie pour tenter de nous informer sur tous les sujets, de la guerre à la démocratie.
Ce haut fonctionnaire de l'ONU s'est dit choqué et consterné par le nombre de journalistes tués lors des opérations militaires menées par Israël à Gaza.
Travail extrêmement précieux des journalistes
L'Organisation des Nations Unies salue le travail extrêmement précieux qu'accomplissent les journalistes et les professionnels des médias pour que le public soit informé et mobilisé.
« Sans faits, nous ne pouvons lutter contre la mésinformation et la désinformation. Sans obligation de rendre des comptes, nous n'aurons pas de politiques solides. Sans liberté de la presse, nous n'aurons aucune liberté », a poursuivi Antonio Guteress.
Pour lui, la liberté de la presse n'est pas un choix mais plutôt une nécessité.
C'est ainsi qu'il a demandé aux gouvernements, au secteur privé et à la société civile de s'engager dans la protection de la liberté de la presse et les droits des professionnels des médias partout dans le monde.