En RDC, le gouvernement provincial du Tanganyika, à l'est du pays, s'est finalement exprimé sur la catastrophe climatique qui frappe la ville de Kalemie depuis plus de 4 mois. Selon le ministre provincial des Affaires humanitaires, 28 000 ménages déplacés ont été recensés suite à la montée des eaux du lac Tanganyika. Il assure que des sites pour leur relocalisation sont disponibles. Mais à ce jour, les sinistrés survivent dans la précarité.

Parmi les sinistrés, plusieurs centaines ont trouvé refuge dans des maisons inachevées construites par des particuliers au village Mukuku, à près de 4km de Kalemie, dans l'est de la RDC.

Ici, Madame Jeanne vient d'arriver dans un nouveau logement. Ses enfants installent les rideaux, car la maison n'a pas encore de fenêtre. « Mon fils a trouvé ce chantier alors, nous avons enlevé les tôles et les portes de notre maison inondée et nous les avons placées ici. Mais dans ce quartier, il n'y a pas d'électricité et nous ne savons pas où trouver de l'eau », raconte la mère de famille.

D'autres sinistrés se sont déplacés vers des collines du village Katanika, à l'ouest de la ville. Certains se sont construits des abris de fortune, d'autres vivent dans des familles d'accueil. Pour l'heure, 28 000 ménages sont déplacés à cause de cette catastrophe.

Pour Dieudonné Kabulo, coordonnateur provincial de la Commission nationale des droits de l'homme, l'État doit leur venir en aide : « Quand il y a une catastrophe naturelle, c'est l'État qui doit répondre. Ce n'est pas à la population de chercher la solution. Il faut prendre en charge les sinistrés et même construire un camp des déplacés si nécessaire, parce que ça devient catastrophique ».

Pour sa part, le ministre provincial des Affaires humanitaires, Bob Morisho, indique, sans trop de précisions, que des sites pour accueillir ces déplacés ont déjà été identifiés et des discussions sont en cours afin de leur apporter de l'aide.