Sénégal: Abrogation de la loi contre l'excision - Le collectif des femmes africaines oppose son niet catégorique

Le Collectif des Femmes Africaines Contre l'Excision et les Violence liées aux Traditions, s'est réuni jeudi à Dakar, pour exprimer son opposition à la décision du Parlement Gambien d'examiner un projet de loi visant à l'abrogation de la loi contre l'excision. Face à la presse le collectif exige tous les gouvernements de s'engager à éradiquer définitivement cette forme de pratique...

Le collectif des femmes africaines contre l'excision et les violences liées aux traditions a rejoint la longue liste des organisations de la société civile défenseures des droits de l'homme, en l'occurrence la RADDHO, le Comité de Lutte contre les Violences faites aux Femmes (CLVF), le Comité directeur du Forum des ONG. Réuni jeudi à Dakar, ce collectif dit non à cette "pratique inhumaine".

« Nous refusons catégoriquement toutes ces tentatives faisant à légaliser cette pratique inhumaine partout dans le monde. Nous exigeons que tous les gouvernements s'engagent à éradiquer définitivement cette forme extrême de violence sexiste, ça ne passera pas », déclare Naky Sy Savané, la présidente du Collectif.

Selon l'Organisation mondiale de la santé, plus de 200 millions de filles et de femmes vivent actuellement avec les séquelles nocives de l'excision privant ainsi les droits humains fondamentaux, notamment le droit à la santé, le droit à l'intégrité physique et mentale...

Compte tenu de ces faits, a encore déclaré la présidente dudit collectif, « Nous disons non », a-t-elle martelé, avant de lancer un appel à toutes les femmes du monde. « Femmes du monde entier, nous les africaines, nous vous invitons vos tabourets à la main ensemble allons assiéger l'assemblée Gambienne et toutes les instances politiques du monde entier contre cette décision criminelle à l'encontre de nos filles », a invité Mme Savané.

Il faut rappeler que le mois de février dernier, au parlement gambien, un projet de loi controversé a été présenté, visant à abroger une loi criminalisant les mutilations génitales féminines (MGF). Ainsi, après avoir décidé de suspendre la deuxième lecture du projet en raison d'une position non concluante. Les députés ont renvoyé le projet de loi à la commission des affaires de la chambre dont les membres examineront les deux parties du débat avant de formuler leurs recommandations.

AllAfrica publie environ 500 articles par jour provenant de plus de 100 organes de presse et plus de 500 autres institutions et particuliers, représentant une diversité de positions sur tous les sujets. Nous publions aussi bien les informations et opinions de l'opposition que celles du gouvernement et leurs porte-paroles. Les pourvoyeurs d'informations, identifiés sur chaque article, gardent l'entière responsabilité éditoriale de leur production. En effet AllAfrica n'a pas le droit de modifier ou de corriger leurs contenus.

Les articles et documents identifiant AllAfrica comme source sont produits ou commandés par AllAfrica. Pour tous vos commentaires ou questions, contactez-nous ici.