Le 3 mai 2023, à l'occasion de la Journée internationale de la liberté de la presse, une manifestation organisée par le Syndicat national des journalistes du Cameroun (SNJC) à Douala a été violemment réprimée par les forces de l'ordre.
Des journalistes qui tentaient de se rassembler à la poste de Bonanjo ont été dispersés et empêchés de célébrer cette journée pourtant symbolique. Cet incident constitue une grave atteinte à la liberté de la presse et met en lumière les difficultés rencontrées par les journalistes au Cameroun.
Une manifestation pacifique bafouée
Le SNJC, notamment sa section du Littoral, avait prévu une manifestation pacifique pour marquer la Journée internationale de la liberté de la presse. Cependant, les journalistes ont été empêchés de se rassembler par un commissaire de police nommé Mohamed.
Selon les témoignages, les forces de l'ordre ont fait usage de gaz lacrymogènes et de grenades assourdissantes pour disperser les manifestants. Plusieurs journalistes ont été blessés et certains ont été brièvement interpellés.
Un symbole bafoué
Cet incident a été qualifié de "bavure" par le SNJC et par de nombreuses organisations de défense de la liberté de la presse. Il démontre une fois de plus que la liberté de la presse est bafouée au Cameroun et que les journalistes sont régulièrement victimes d'intimidations et de violences.
"La journée du 03 mai dédiée à la liberté de la presse reste un véritable leurre et sans réelle importance pour le gouvernement en place", a déclaré un porte-parole du SNJC. "Le journaliste reste donc toujours en danger au Cameroun".
Un pays où la liberté de la presse est menacée
Le Cameroun est régulièrement classé parmi les pays où la liberté de la presse est la plus menacée. Les journalistes sont souvent victimes d'intimidations, de harcèlement et d'arrestations arbitraires. En 2023, le Cameroun occupait la 131e place sur 180 au classement mondial de la liberté de la presse établi par Reporters sans frontières.
La dispersion des journalistes à Bonanjo le 3 mai 2023 est un nouvel exemple des pressions exercées sur les journalistes au Cameroun. Cet incident est préoccupant et montre qu'il reste encore beaucoup à faire pour garantir la liberté de la presse dans ce pays.
Il est urgent que les autorités camerounaises prennent des mesures concrètes pour protéger les journalistes et garantir leur liberté d'expression. La liberté de la presse est un élément essentiel de la démocratie et ne doit pas être bafouée.