Une autre affaire au pénal cite encore la société productrice d'huiles lourdes Madagascar Oil. Alors qu'elle n'est pas encore sortie indemne d'autres embrouilles judiciaires.
Deux cadres de Madagascar Oil S.A., dont un haut dirigeant de la société, ont été convoqués à la brigade de la gendarmerie de Fiadanana, le 30 avril dernier. Selon des sources proches du dossier, ces individus font face à des accusations de vol, une affaire qui risque de ternir davantage la réputation déjà ébranlée de cette entreprise pétrolière. Cette nouvelle affaire vient s'ajouter à une tourmente judiciaire déjà en cours, alors que Madagascar Oil S.A. est impliquée dans une autre affaire devant le tribunal de commerce. Cette dernière affaire concerne les dirigeants de la société et la résiliation du contrat de l'Administrateur général, Scott Andrew Reid, par la société mère, US Holdings Ltd, qui est au coeur de ce sujet.
Irrégulière
La décision de US Holdings Ltd de remplacer Scott Andrew Reid a suscité des réactions, avec des accusations d'illégalité émanant du concerné lui-même. Scott Reid conteste la validité de l'assemblée générale ayant entériné son remplacement, affirmant qu'elle s'est tenue de manière « irrégulière et sans sa présence ni convocation préalable ». Cette affaire est désormais entre les mains du tribunal d'Anosy, dont les premières décisions sont attendues aujourd'hui. Pendant ce temps, BMK Resources Ltd, mieux connu sous le nom de Benchmark Group, a repris le contrôle de Madagascar Oil S.A. après une période tumultueuse marquée par d'importants défis financiers.
Dettes
BMK Resources Ltd a récemment nommé deux nouveaux administrateurs généraux, Chartie Thurston et Willy Ranjatoelina, dans le cadre de sa reprise en main de l'entreprise. Cependant, cette transition agitée, combinée à une série de litiges judiciaires, soulève des questions quant à l'avenir de Madagascar Oil S.A. Des annonces optimistes sont sorties dans la presse concernant la production future de 8 000 barils/jour de la société et sa levée de fonds de 250 millions USD sur le marché financier international, mais qui ont laissé certains cercles très sceptiques, surtout face aux dettes considérables que l'entreprise doit encore à ses créanciers, dépassant les 61 millions de dollars américains. Mercredi dernier, notre rédaction a joint au téléphone Willy Ranjatoelina, l'un des nouveaux Administrateurs généraux, lequel a refusé de répondre à nos questions, alimentant ainsi les spéculations et les incertitudes autour de l'avenir de Madagascar Oil S.A.