Fatick — Le coordonnateur du projet de mise en place du pôle aquacole de Mbéllacadio, Abdoulaye Soungue, a invité vendredi, les maires de Fatick à aménager des réserves foncières, en vue de faciliter l'accès des jeunes à la terre mais aussi leurs permettre de s'adonner à la pisciculture.
" Nous avons suggéré aux maires des communes d'aménager des réserves foncières pour les jeunes. Cela va permettra aux jeunes de pratiquer la pisciculture et l'auto emploi ", a-t-il déclaré, à l'occasion de la cérémonie de clôture d'une session de formation sur les techniques de la pisciculture.
Organisée à l' initiative de l'Agence nationale de l'aquaculture (ANA), cette session a permis de former 47 jeunes de la région de Fatick, durant cinq jours, sur les techniques de la pisciculture d'eau douce et saumâtre, notamment sur des espèces comme le tilapia et le poisson chat.
L'objectif de cette formation est de permettre aux participants d'avoir une meilleure maîtrise de la gestion technique et entrepreneuriale.
" Ce sont des jeunes qui sont incubés pendant six mois dans le site de Mbéllacadio. Et, à la fin, l'ANA va les accompagner à entreprendre", a expliqué M. Soungue, par ailleurs, responsable suivi évaluation à l'ANA.
Il a indiqué qu'en plus des 47 jeunes formés de la première cohorte, 30 femmes vont travailler dans l'ostréiculture, dans trois sites différents de la région de Fatick.
Selon, Anta Niang, étudiante en aquaculture en licence 3 à l'université Sine-Saloum El Hadj Ibrahima Niass (USSEIN) cette formation est " une porte pour mettre en pratique toutes les leçons apprises sur la pisciculture. "
" C'est un projet très innovant qui nous permettra de réaliser nos projets et faire de l'auto emploi" a-t-elle salué, relevant "la pertinence du module de formation axé sur les pathologies qui peuvent atteindre le poisson et le traitement à suivre."
La mairie de Mbéllacadio, département de Fatick, a octroyé un site de 67 hectares en guise d'accompagnement, pour l'exploitation du pôle aquacole, dont 5 hectares réservés à la phase d'apprentissage et d'incubation.
Cette phase ambitionne d'atteindre une production annuelle de 400 tonnes, selon les responsables.