Les rideaux de la 21e édition de la Semaine nationale de la culture (SNC) se ferment ce samedi 04 mai. A chaud, la directrice générale de la SNC, Christiane Sanon, fait dans cet entretien le bilan avant l'heure de l'organisation de cette biennale de la culture, Bobo 2024.
A quelques heures de la clôture de la 21e Edition de la SNC, que peut-on retenir du bilan à chaud ?
Nous pouvons dire que le bilan est positif parce ce que toutes les activités programmées ont été mises en oeuvre sans trop de difficultés. Le pari de la cérémonie d'ouverture a été gagné et je pense que nous pouvons être satisfaits de ce bilan.
Quelles sont les difficultés rencontrées ?
A l'ouverture de la semaine, nous avions mis un dispositif pour accéder au stade qui n'a pas été respecté parce qu'entre temps les heures ont connu un changement. Les populations qui devraient avoir de l'eau en rentrant au stade n'ont pas été servies. Ce décalage horaire et la bousculade ont faussé tous nos plans à l'ouverture de la SNC. C'est ce qui explique les plaintes le jour de l'ouverture. Aussi, nous avons constaté avec désolation les surplus des délégations venues des régions malgré les sensibilisations avant l'évènement. Les troupes sont venues en surnombre. L'année dernière à l'édition de rattrapage, on avait toléré ce surplus tout en leur faisant comprendre que cette année, ils devraient respecter le nombre, mais rien ! Conséquence, la ration alimentaire ne pouvait satisfaire tout le monde parce des personnes qui n'étaient pas prévues sont venues s'ajouter à la charge. Ce sont, entre autres, les difficultés que nous avons rencontrées. Au regard des désagréments que ces difficultés ont pu causer, je profite présenter les excuses du comité d'organisation aux festivaliers tout en espérant mieux faire pour les éditions à venir.
Les innovations ont-elles aidé à améliorer l'organisation, notamment l'hébergement et le transport qui ont été décriés à l'édition précédente ?
Nous nous sommes effectivement inspirés des difficultés que nous avons vécues l'édition passée pour pouvoir mettre les artistes à l'aise en leur offrant des logements avec un minimum de commodité. Malgré tout ceci, il y a eu des difficultés qui sont apparus et je pense que nous allons prendre des mesures également pour remédier afin de parfaire les Editions prochaines.
Les choses se sont-elles bien passées comparativement à la 20e éditions, édition de rattrapage ?
Oui, par rapport à l'édition de rattrapage, nous avons pu relever le pari de l'innovation de la vente en ligne. Les achats des tickets en ligne ont connu un véritable engouement. Hier par exemple (ndlr le mercredi 1er mai 2024), il y a eu une rupture des tickets de 500 F CF en ligne. L'année dernière il y avait de longues files d'attente, mais avec la vente des tickets en ligne, nous n'avons pas connu ce problème. Ce qui a vraiment facilité l'accès aux différents sites, notamment à la foire artisanale et commerciale.
En un mot, que peut-on retenir de l'organisation ?
Il est certes vrai que tout n'a pas été parfait, mais d'ores et déjà, je dis merci aux autorités qui ont permis que cette 21e édition de la SNC puisse avoir lieu. Ce n'était vraiment pas évident vu le contexte dans lequel le pays se trouve. Il a fallu de la volonté politique pour nous permettre de tenir cette biennale de la culture. Merci à la population pour avoir accompagné cet évènement en sortant massivement à l'ouverture de la SNC, et aux différentes activités. Un mot de remerciement aux partenaires qui ont cru en nous et en nos projets d'innovation et qui nous ont accompagné. Enfin, merci au pays invité d'honneur, le Niger, qui est venu avec une forte délégation pour nous faire découvrir les pans de sa culture.