Lors de la célébration de la Journée internationale de la liberté de la presse le 3 mai sur le thème « La presse au service de la planète : le journalisme face à la crise environnementale », les appels ont été lancés en vue de faire de l'urgence environnementale un enjeu majeur pour les professionnels des médias.
Pour le président du Conseil supérieur de la liberté de la communication, Philippe Mvouo, le thème « La presse au service de la planète : le journalisme face à la crise environnementale » retenu pour la commémoration de la Journée internationale de la liberté de la presse est un appel professionnel qui commande la spécialisation en journalisme environnemental. Ce, pour couvrir de manière précise et exhaustive les questions environnementales et leurs conséquences tout en mettant en lumière les solutions envisageables, a-t-il poursuivi.
Le thème de cette célébration a, par ailleurs, justifié la présence de la ministre de l'Environnement, du Développement durable et du Bassin du Congo, Arlette Soudan-Nonault. « L'urgence environnementale doit devenir un enjeu majeur pour les médias congolais », a-t-elle souligné. La ministre a, en outre, précisé que les professionnels des médias, dans l'exercice de leurs fonctions, ont un grand rôle à jouer dans la protection de l'environnement et la promotion du développement en suscitant un engagement individuel et collectif à la cause de l'environnement.
Des dangers, il y en a
Le journalisme environnemental connaît de plus en plus de nombreuses menaces et formes de violence : la surveillance, la pression, l'intimidation en raison de la nature sensible de ses reportages, a fait constater Philippe Mvouo. «Cette observation générale n'épargne pas le Congo où peu de journalistes émergent comme spécialiste de l'environnement. Pourtant, le gouvernement a allumé le flambeau de protection de l'environnement et de lutte contre les désastres dus au changement climatique depuis bien des années maintenant », a-t-il déclaré.
Dans le même sens, les chiffres évoqués par la représentante de l'Unesco au Congo, Fatoumata Marega, indiquent que dans le monde plus de 70% des journalistes qui traitent des questions environnementales sont victimes des menaces alors qu'ils sont en première ligne de notre combat collectif pour la santé de notre planète. Donnant lecture du discours de la directrice générale de l'Unesco, Audrey Azoulay, Fatoumata Marega a salué les actions du Congo en faveur de la conservation de la biodiversité et la gestion durable des ressources naturelles.
Des encouragements
A l'occasion de la célébration de la Journée mondiale de la liberté de la presse, une dizaine de journalistes évoluant dans différents médias congolais ont reçu des certificats de mérite pour leur contribution au traitement des questions environnementales.