Au Nigeria, le processus de compensation a débuté après la démolition de plusieurs infrastructures balnéaires sur le front de mer de la mégalopole de Lagos. Il s'agit de laisser le champ libre pour les travaux de construction de la future « super-autoroute » Lagos-Calabar, le plus gros projet d'infrastructure du Nigeria. Mais la réalisation de cet axe de plus de 700km est extrêmement controversée.
L'emblématique plage de Landmark Beach vient d'annoncer qu'elle va commencer à rembourser les abonnements de ses clients après la destruction de ses infrastructures balnéaires en début de semaine.
Les bulldozers ont fait place nette sur trois kilomètres pour ouvrir la voie à la construction du premier tronçon de l'autoroute Lagos-Calabar le long de l'océan.
Mais ce chantier de grande envergure soulève une vive polémique dans la capitale économique du Nigeria car la plage de Landmark représentait à elle-seule plus de 4 000 emplois - directs et indirects - et ses propriétaires estiment que ce lieu de loisir a nécessité un investissement de 200 millions de dollars.
Lors d'une conférence de presse, le ministre nigérian des Travaux publiques a affirmé que le gouvernement s'apprête à débourser près de 2 millions d'euros de compensations suite à l'ouverture de ce premier tronçon de route. Parmi les critiques du chantier, le leader d'opposition Peter Obi a dénoncé des « priorités mal placées » vu la situation économique et sécuritaire du Nigeria.
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