Un ingénieur polytechnicien qui vit à l'étranger donne son point de vue sur la situation qui règne dans le pays. Jean Charlin Randriantiana, car il s'agit de lui. Ce membre de la diaspora estime « l'existence d'un décalage entre les priorités des autorités politiques centrales en matière de dynamique d'actions et les attentes de la population locale.
Serait-ce par erreur de diagnostic, inertie des autorités locales, insuffisance de volonté à coordonner les projets d'actions de l'Etat avec les supposés priorités de la population... ». Et de continuer que « probablement, il y a mille raisons ; mais je suppose que l'Etat est peut-être pris entre deux feux. D'un côté, les pressions des puissants groupes d'intérêts économiques nationaux et internationaux en tant que partenaires indispensables. De l'autre côté, les promesses de combattre la pauvreté dans un esprit de justice sociale et solidaire durant les campagnes électorales mirobolantes ».
Dialogues inclusifs. Il pense, en outre, que dans cet engrenage, une frange de la population se sent victime, ostracisée et cherche à expliquer le glissement social ; la misère envahissante par un désamour du pouvoir central. Même si certaines situations peuvent être aussi corrélées à d'autres facteurs, par exemple le dérèglement climatique. Il avance notamment comme piste de solution, travailler des approches permettant une meilleure appropriation populaire des projets d'Etat. Organiser des dialogues inclusifs, régionaux, communaux visant à accroître la confiance, l'esprit de partage, le sens de responsabilité, la culture des biens communs et des intérêts collectifs. Ces démarches minimisent le risque de crispation de toutes sortes, de démission sociale ou de désespérance.